26 octobre 1972-26 octobre 2009

Que sont devenus les révolutionnaires ?

Il y a 37 ans jour pour jour qu’une bande de jeunes militaires prenait le pouvoir. La révolution naissait ainsi avec Mathieu Kérékou aux commandes. Vingt ans maintenant que la Conférence nationale des forces vives de la Nation a chanté le requiem de ce courant politique. Mais alors, que sont devenus les caciques de ce régime totalitaire ?

Le 26 octobre 1972 restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire du Bénin. En effet, pour une énième fois depuis son accession à la souveraineté internationale, le Dahomey d’alors connaissait à nouveau un coup d’Etat. Les militaires sous la conduite de Janvier Assogba, Michel Aïkpé et Mathieu Kérékou prenaient le pouvoir mettant ainsi fin à la gestion du triumvirat ou du monstre à trois têtes composé de Feux Hubert Koutoucou Maga, Sourou Migan Apithy et de Justin Tomètin Ahomadégbé. Les Dahoméens devenus Béninois étaient ainsi embarqués pour dix sept années de marxisme-léninisme couronnées par une décadence totale qui a donné lieu  au rappel de tous les fils afin qu’ils viennent boucher de leurs doigts la jarre trouée. C’était du 19 au 28 février 1990 sous la présidence du regretté Mgr Isidore de Souza. De cette époque où tout le monde était camarade de tout le monde, du père au fils, de l’élève au professeur, certains cadres et militaires au pouvoir, n’ont pas fait dans la dentelle pour terroriser leurs concitoyens. Beaucoup croyait qu’avec l’avènement de la démocratie, ces derniers seraient déchus de leur piédestal. Les fortunes furent diverses. Pendant que d’autres ont préféré faire profil bas et se fondre dans un anonymat honorable, certains, sans amour-propre continuent d’abuser du peuple béninois. Les plus en vue aujourd’hui, sont Martin Dohou Azonhiho, ressuscité par Mathieu Kérékou lors de son dernier mandat à la tête du pays. Nul n’ignore ses actes révolutionnaires. Les populations du Mono et précisément de Lokossa ont encore la chair de poule dès que son nom est prononcé. Le Vice Chancelier, Romain Vilon Guézo, bien qu’amoindri par la maladie, il ne boude pas le plaisir de toujours « servir » la Nation à défaut de se servir.

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Celui qui aura traversé tous les régimes avec brio, est incontestablement Amos Elègbè. Grand prestidigitateur devant Dieu et les Béninois, il maîtrise plus que quiconque l’art de retourner sa veste pour toujours se retrouver du côté de celui qui est au pouvoir. Dans le même temps, un grand nombre de nostalgiques a cru devoir reconstituer le Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb) que préside Dénis Hodonou. Pour la plupart d’entre eux, ils se sont fondus dans la grande masse des anonymes. Cependant, on attend de voir comment ils vont commémorer ce 37ème anniversaire.

Benoît Mètonou

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