Le général Gueï inhumé dans son village
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté vendredi à l'inhumation à Kabacouma (ouest) du général Robert Gueï, ex-chef de la junte militaire tué en 2002, dont les partisans réclamaient le retour du corps sur ses terres. Le président Gbagbo accompagné du Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), et de membres du gouvernement, dont le ministre des Transports, Albert Mabri Toikeusse, leader du parti fondé par le général Gueï l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) ont tous rendu un dernier hommage au général assassiné en 2002. « Je suis convaincu, M. le président, que l'Etat de Côte d'Ivoire mettra tout en œuvre pour faire connaître la vérité sur la mort du président Robert Gueï », a déclaré Albert Mabri Toikeusse, lors de la cérémonie.
Le cercueil du général Gueï, recouvert du drapeau national, a été rendu à sa famille, après les honneurs militaires. Lors de sa tournée dans la région en juin dernier, le chef de l’Etat s’était rendu dans le petit village de son prédécesseur, pour réconforter la famille, sécher ses larmes et lui promettre de venir assister aux funérailles. Dont acte.
Conservée à la morgue d’Abidjan depuis 2002, la dépouille mortelle du général a été acheminée jeudi par vol spécial à Man, où un hommage lui a été rendu, avant un tour d’honneur à Biankouma suivi d’une veillée à Kabacouma, village haut perché de feu Robert Gueï.
Une messe de requiem a été dite vendredi en mi-journée, avant l’inhumation dans un mausolée tout neuf, érigé en remplacement du tombeau qui s’était défait avec le temps, après avoir attendu, en vain, depuis tant d’années, les cendres de l’illustre fils de la Région des 18 montagnes.
Journée de recueillement donc à Kabacouma, où l’heure n’était pas aux ressentiments d’une famille qui porte un deuil de sept ans en mémoire d’un fils, d’un père ou d’un grand-père, assassiné par des mains, à ce jour inconnues.
(rfi)