La santé du maire Gnonlonfoun se serait dangereusement dégradée
Détenu depuis plusieurs semaines à la prison civile de Porto-Novo, le maire de la commune de Dangbo incarcéré suite à une affaire de détournement de 2..460.000 FCFA aurait été interdit d’accès à sa famille et à ses proches depuis la semaine dernière.
Le régisseur de la prison civile de Porto-Novo aurait reçu des instructions fermes depuis la hiérarchie afin que ce dernier soit déplacé de sa cellule de première classe et jeté dans la cellule des détenus et malfrats. Selon des arguments développés dans l’entourage restreint de la prison civile, le maire Clément Gnonlonfoun se livrerait à des déclarations tendancieuses depuis sa cellule où il est détenu. Même des informations seraient livrées à la presse par téléphone. Ce comportement n’aurait pas plu aux autorités qui ont commencé par le persécuter et le traquer. On apprend que depuis hier sa santé se dégraderait dangereusement et on ignore encore dans quelles conditions il est actuellement détenu dans sa nouvelle cellule. Parmi les récentes visites qu’il a reçues figure celle des étudiants et jeunes ressortissants de la vallée de l’Ouémé. Aujourd’hui ses conditions de détention ne sont plus reluisantes et il urge que les autorités se penchent sur son cas et que même ses avocats ne dorment pas sur leurs lauriers. On se rappelle dans ce pays comment le président du Madep Séfou Fagbohoun a été méchamment détenu puis martyrisé à la prison civile de Cotonou. Ses conditions de détention étant inhumaines, sa santé fut dégradée et pour finir, il a été évacué d’urgence en Europe pour des soins intensifs sinon il laisserait sa vie.
Le maire Clément Gnonlonfoun ne serait-il pas aujourd’hui sur les traces de Séfou Fagbohoun. Il est temps que le bureau de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) qui est resté muet depuis le début de cette affaire, monte au créneau pour donner sa part de vérité et son soutien au maire incarcéré. La politique aurait-il aussi pris le dessus sur l’Ancb ? Tout porte à le croire à voir le mutisme dont cette structure fait objet. La détention illégale et inhumaine du maire de Dangbo doit interpeller également les grandes institutions de défense des droits de l‘homme.
Ismail Kèko