Démarrage effectif des Jnv dans l’Ouémé-Plateau
(Le lancement effectué à Adjarra) Contrairement aux menaces de boycott brandies par le Syntrasech afin de paralyser les journées locales de vaccination, l’opération a été effective dans les sept départements ciblés à cet effet.
C’est dans le département de l’Ouémé-Plateau où le taux est élevé qui a servi de cadre au lancement de la 14è édition de ces journées. C’est la maison des jeunes et loisirs d’Adjarra qui a accueilli les manifestations officielles. C’était en présence du maire de la localité Albert Gogan et les membres du conseil communal, du directeur départemental de la santé Ouémé-Plateau Hubert Alihonou Dédjan, de l’ancien directeur de cabinet du ministère de la santé Moussa Yarou représentant le ministre, du représentant de l’Unicef ainsi que des responsables à divers niveaux de la Dds Ouémé-Plateau. Dans son mot de bienvenue, le maire Gogan a salué le choix porté sur sa commune qui abrite pour la seconde fois les Jnv. Selon lui, malgré les efforts consentis, des poches de résistance sont encore enregistrées. Pour lui, les cas détectés doivent être combattus au cours de cette édition. Pour finir, il a lancé un appel à l’endroit des parents afin de faire sortir les enfants. Pour le représentant du représentant résident de l’Unicef, l’année 2009 a enregistré 20 cas de malades de polio du fait de la proximité du géant voisin, le Nigéria. Il a demandé de faciliter le travail aux agents vaccinateurs tout en n’abandonnant pas les vaccinations de routine. L’ex DC Moussa Yarou qui a été le précurseur du programme élargi de vaccination s’est indigné de constater la recrudescence du mal dans certains départements du pays. Puisque, selon lui, en 2004-2005 aucun cas de polio n’avait plus été enregistré.
Il a exhorté à cet effet les responsables et les populations à redoubler d’efforts pour lutter contre le mal. Pour le Dds Ouémé-Plateau Hubert Alihonou Dédjan, les deux départements sont en épidémie depuis 2008 et il faut redoubler d’efforts pour éradiquer le mal. Selon lui, le choix d’Adjarra n’est pas un hasard car les poches de résistance existent toujours du fait de la proximité du Nigéria. Par rapport au boycott brandi par le Syntrasesh, il a demandé aux syndicalistes de mettre de l’eau dans leur vin car il s’agit des âmes innocentes. « Un enfant attaqué par la polio devient un handicapé à vie.. » a t-il martelé. Il faut signaler que l’opération a été lancé à travers des gouttes du vaccin dans la bouche des enfants de 0 à 59 mois.
Ismail Kèko