Menace de fermeture de l’Inmes

Le collectif des enseignants interpelle Yayi

Dans la perspective de la délocalisation probable à Parakou, de  l’Ecole Nationale des Assistants Sociaux (ENAS), de  l’Ecole des Techniciens de Laboratoire d’Analyses Médicales ( ETLAM) et de  l’Ecole des Techniciens Sanitaires (ETS), le collectif des enseignants intervenant dans lesdites écoles ont décidé de saisir le chef de l’Etat, à travers une lettre ouverte (lire ci-dessous), dans laquelle ils tentent de montrer les dysfonctionnements qu’un tel choix pourrait  entraîner sur la formation des apprenants Cotonou, le 28 Septembre 2009
N°001/09 /MCEPEEE/INMES
Lettre ouverte
Le Collectif des Enseignants : ENAS, ETLAM, ETS – INMES
A
Son Excellence le Président de la République

Objet : Protestation et suggestion.     
Excellence Monsieur Le Président de la République,
Par la présente, nous Enseignants Permanents des écoles  ENAS, ETLAM et ETS de l’INMES attirons votre attention sur ce qui suit :
 Considérant que la mort de l’Institut National Médico-Social (INMES) a été déjà programmé au  champ d’oiseau de Cotonou  en 2004, et  ne voulant pas que sa disparition  soit attribuée au régime du changement ;
Considérant qu’il ne paraît pas compréhensible de fermer une école disposant de toutes les structures adéquates à Cotonou pour en ouvrir une autre mal équipée à Parakou, les deux  écoles étant  certainement utiles pour le Pays ; le CEG de Gbégamey n’ayant pas été fermé pour créer  le CEG 1 de Parakou , le Lycée Technique  Coulibaly non plus pour ouvrir le Lycée Technique  d’INA, de même pas le Lycée Agricole Médji de Sékou  pour installer celui d’INA., pas davantage l’Université d’Abomey Calavi  fermée au profit de la création de l’Université de Parakou ;
Considérant qu’après toute analyse faite les véritables  formateurs des trois écoles de formation à savoir : l’Ecole Nationale des Assistants Sociaux (ENAS), l’Ecole des Techniciens de Laboratoire d’Analyses Médicales ( ETLAM) et l’Ecole des Techniciens Sanitaires (ETS) se retrouvent à Cotonou et ne sont rien d’autres  que les Acteurs du Ministère  de différents ministères et Institutions Internationales ,, des professeurs agrégés du CNHU, les Techniciens Supérieurs de laboratoire du CNHU, des techniciens Supérieurs  de l’’Action Sociale  des structures sises à Cotonou sans oublier l’assistance de certains professeurs de l’EPAC et de la  FSS ; et tous ceux-ci intervenant au titre de professeurs vacataires dont le pourcentage est évalué à 90% ;
Considérant que toute personne volontaire aujourd’hui acceptant quitter Cotonou pour aller dispenser des cours à Parakou à titre sporadique, périodique ou saisonnière ne chercherait qu’à arrondir les angles et ne visant que ses propres intérêts pécuniaires et non une qualité de la formation  à donner aux apprenants car les circonstances et les conditions ne seront jamais adéquates malgré le prix élevé à payer aux vacataires  en déplacement ;
Considérant que les cours qui se donnent dans ces écoles sont d’ordres pratiques et continus
Considérant   de ce qui précède que seule  la population de notre aimable pays le Bénin  servira de cobaye dans un proche avenir, les  agents qui seront formés seront pires que ceux qui étaient formés par ces hauts cadres ci-dessus cités stables, et qui sont à tort ou à raison décriés de nos jours ;
Considérant que nous membres du collectif des Enseignants permanents de ces Ecoles  qui sommes des Acteurs  et Cadres n’avions été  associés ni de près ni de loin  même à titre consultatif  à cette délocalisation et tous surpris d’apprendre sur les ondes  du lancement des concours  de recrutement dans lesdites écoles, donc considérés comme des bêtes par les autorités du Ministère, et ceci malgré notre ancienneté ( la plupart ayant plus de 25 ans de service), notre compétence et le service rendu à ce pays par le biais de ces écoles ;
Considérant  que la réaction de nous Collectif des Enseignants de ces écoles  ne saurait être qualifiée d’un accrochage à un quelconque poste,  la majorité étant à moins de cinq ans de la retraite, par conséquent  non concernés  par une quelconque mutation ; mais connaissant et maîtrisant toutes les réalités de ces écoles  et ayant qu’à cœur   leur pérennité.
Car, Excellence Monsieur le Président, quoiqu’on dise, les agents de santé de ce niveau sortis de ces écoles sont indispensables pour le système sanitaire parce que constituant la cheville ouvrière de tous les centres de santé ; et s’il existe deux facultés de médecine, pourquoi  n’existerait- il pas deux écoles Médico – Sociales ? ;
Vu le comportement peu orthodoxe dont ont fait preuve les autorités du Ministère de l’Enseignement  Secondaire et de la Formation Professionnelle  en bafouant la responsabilité, l’autorité des Responsables en charge des écoles et des cadres desdites écoles ; lequel comportement dont ils s’indignent, les Directeurs  et les Coordonnateurs des études n’ayant été ni approchés ni informés des décisions d’une délocalisation du site de leurs écoles ;
Vu l’absence et l’inexistence des Centres d’accueil (lieux de stage de proximité) à savoir : services sociaux surtout spécialisés, services sanitaires et des laboratoires pluridisciplinaires fonctionnels indispensables à une formation de qualité des apprenants,
Vu les centaines de millions de francs CFA récemment engloutis dans la construction des cinq grands laboratoires de l’INMES  qui seront à coup sûr détruits, car ne servant plus à rien à cause de la fermeture éventuelle de l’école ;
Vu l’inexistence à Parakou dans l’immédiat des locaux appropriés  pour une formation technique de qualité répondant aux normes internationales;
Vu qu’en cette période de crise économique et monétaire  mondiale, ces centaines de millions qui pourront servir aux jeunes en quête d’emploi seront encore débloqués pour la construction des nouveaux  laboratoires en vue d’une utilisation hypothétique et éphémère, pendant que ceux existants  et délaissés à Cotonou deviendront des demeures des chauves souris et des rats ;
Nous, membres du Collectif des Enseignants  de trois écoles suscitées vous suggérons, Excellence  Docteur  Thomas Boni YAYI, Président de la République  Chef du Gouvernement ce qui suit :
le maintien et l’ouverture  de ces trois Écoles ETLAM, ENAS et ETS à Cotonou et la création à titre pilote ou expérimentale (si ceci parait vraiment nécessaire) d’autres écoles parallèles à Parakou.
Conscients que vous serez sensible à notre cri de cœur, et persuadés que les Ministres en charge du secteur de la Santé et de  l’Enseignement technique ont aussi à cœur l’émergence de notre chère  patrie le Bénin,; veuillez agréer Excellence, Monsieur le Président de la République  l’expression de notre très haute considération.

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             Ampliations        
    Pr Assemblée Nationale
MFSN  – MS – MESFTP Pr / CES   
 Ont signé

    Mme Elisabeth MEHOU                                         
 Mme Marceline KEMAVO
 Coordonnatrice des Etudes ETLAMCoordonnatrice des Etudes ENAS   

 Mme Viviane SODJIEDO
Alexis  VIDEGNON            
Conseillère Pédagogique INMES

Mme Sévérine TONATO Enseignant   
                                                  
             Mr  Hilaire SOGLO  Enseignante    

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Mr Wilfrid  AGBADOGBE Enseignant                                                     
         Mme Christelle LAOUROU Enseignant            
Mme Nadine SALIOU Enseignant
Mr Honesthy TOHON Enseignante                                                                        
Mr Arcadius KINDJIHOSSOU  Enseignant    
Mme Charlotte  GALAKY  Enseignante                  
 Mme Georgine ATIHOU  Enseignante    

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