Nomination du chef d’arrondissement de Tohou

Situation explosive à Lalo vendredi dernier

(Le Psd dénonce une dictature) La population de Lalo s’est soulevée vendredi dernier contre l’installation du sieur Dieudonné Vodounou comme chef d’arrondissement de Tohou. Ceci après que la veille, le préfet Corentin Kohoué ait nommé ce dernier par arrêté préfectoral. Entre -temps, le bureau exécutif national du Psd est monté au créneau à Cotonou pour dénoncer « l’arbitraire » qui est fait dans ce dossier.

Vendredi dernier, les populations de la commune de Lalo étaient sur pied de guerre. Abandonnant champs, marchés et autres préoccupations, elles sont sorties massivement pour barrer la voie à la délégation préfectorale conduite par M. Corentin Kohoué, venue installer Dieudonné Vodounou comme chef d’arrondissement de Tohou. Face à la détermination des populations, le préfet a rebroussé chemin et c’est une horde d’agents de sécurité lourdement armés qui a été envoyée sur le terrain. Les deux camps se sont regardés pendant plusieurs heures en chiens de faïence avant que la tension ne baisse. Toujours est-il que le chef d’arrondissement nommé n’a pu être installé. C’est d’ailleurs cette situation que craignait le bureau exécutif du Psd qui a envoyé une lettre au préfet des départements du Mono Couffo pour le prévenir des déconvenues qui pourraient découler de son acte.
Au cours d’une conférence de presse animée par Théophile Montcho et plusieurs membres du bureau exécutif national, le Psd a rappelé la situation à Tohou, commune de Lalo. En effet, rappelle-t-il, le sieur Dieudonné Vodounou a été recueilli au sein du conseil communal après l’invalidation du siège du candidat Psd Apollinaire Houénou par la Cour suprême pour cause d’illettrisme.  Depuis le 29 mai où il a été admis, toutes les tentatives pour faire élire un chef d’arrondissement à Tohou se sont révélées infructueuses. Pour la simple raison, que la délégation préfectorale qui vient superviser les opérations  refuse de les enregistrer et que les partisans des deux camps viennent sur les lieux sur pied de guerre. Après moult pressions, le préfet, selon Théophile Montcho, mis en demeure le maire. Mais ce dernier a expliqué au préfet qu’il mettait déjà un comité de sages sur pied pour régler le contentieux. Le préfet a souscrit d’ailleurs à la démarche. Le comité n’a pas encore déposé son rapport avant qu’il ne nomme M. Vodounou comme chef d’arrondissement. Pour le Psd, cela est contraire à l’article 5 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes qui stipule que « … le chef d’arrondissement est désigné par le conseil communal en son sein, autant que possible parmi les conseillers communaux élus sur la liste de l’arrondissement concerné. Cette désignation est constatée par un arrêté du maire qui installe le chef d’arrondissement ».  Même à ce niveau, démontrent les conférenciers, les Fcbe, regroupement politique au pouvoir, a montré la voie en faisant élire à la tête de certains arrondissements des élus d’autres ressortissants.

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Par conséquent, on ne pouvait se prévaloir de ce que Dieudonné Vodounou est seul élu de Tohou pour le nommer. Encore que toutes les possibilités ne sont pas encore exploitées dans la désignation du chef d’arrondissement. Pour Théophile Montcho et ses camarades, c’est tout simplement une dictature d’une époque révolue qui ainsi ressuscitée.  Pour ce faire, ils dénoncent le silence du président de la République. Ils rendent le gouvernement et le préfet responsable des conséquences  que pourrait engendrer ladite nomination. Ils décident par ailleurs de combattre « l’élan dictatorial et suicidaire du préfet » qui dans le même temps, refuse d’installer les chefs d’arrondissements de Dogbo-Tota et de Dévé ».

Benoît Mètonou

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