La nouvelle grève dans les hôpitaux se précise
Les hôpitaux et autres centres de santé du secteur public pourraient connaître de nouvelles perturbations dans les tout prochains jours. Les menaces se font de plus en plus persistantes dans le rang des paramédicaux. Ils ne cachent plus leur colère face au mutisme du gouvernement dans la satisfaction de leurs différentes revendications. Après une trêve d’environ trois mois, les paramédicaux en service dans les différents hôpitaux et établissements sanitaires publics du Bénin, veulent se faire entendre de nouveau. Le ton a été donné en début de semaine, par l’Intersyndicale des ressources humaines en santé, à travers une déclaration qui annonce les hostilités. Dans tous les milieux syndicaux du secteur de la santé également, l’indignation des uns s’ajoute à la colère des autres pour dénoncer le gouvernement du Dr Boni Yayi qui n’aurait pas tenu parole. En effet, les agents de la santé ont dû surseoir à leur dernière longue grève suite aux engagements pris par le Chef de l’Etat dans la résolution rapide de leurs diverses doléances. La question du reversement était au cœur des discussions et devrait se résoudre depuis plusieurs semaines, conformément aux promesses de Boni Yayi envers les agents de la santé. Celle liée aux primes de motivation et de risque aussi n’est pas encore totalement réglée. A l’époque, un premier payement a été fait. Mais plus rien, depuis lors. Pour les paramédicaux, cela dénote du mépris du gouvernement du changement vis-à-vis d’eux. Ils pensent dès lors qu’il faut renouer avec la lutte. Et cette lutte ne tardera plus à commencer, puisqu’ils s’ y préparent depuis peu.Si l’éventualité d’une paralysie de tous les hôpitaux et autres centres de santé du pays reste encore à l’étape de débat, en leur sein, ils annoncent qu’elle se révèle de plus en plus immanquable. De sources proches de l’intersyndicale des ressources humaines en santé, plusieurs réunions se tiennent depuis 24 heures pour décider de la conduite à tenir dans les prochains jours. D’aucuns optent pour un géant sit-in en début de la semaine prochaine. D’autres préfèrent le démarrage d’une grève de 24 heures ou de 72 heures dès lundi ou mardi prochain. Dans tous les cas, ils sont tous unanimes sur le fait qu’il faut reprendre de nouveaux mouvements de perturbations.
Pour ceux qui ont vécu leur dernière série de grève et les conséquences qui en ont découlé, l’on ne peut que craindre le pire la prochaine fois, car il est évident que les agents de la santé s’y investiront davantage. La balle est donc dans le camp des autorités sanitaires du pays, pour éviter un nouveau désastre à un système sanitaire national déjà trop souffrant.
Christian Tchanou