Sit-in hier au ministère des affaires étrangères

/food/noudegbessi.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Trois ministres dans le collimateur des diplomates

La polémique autour de l’affectation de l’ancien bâtiment central du ministère des Affaires étrangères aux agents du ministère du Travail était hier la raison principale du sit-in suivi de l’arrêt des activités administratives par le Syndicat national des diplomates, interprètes-traducteurs et personnel administratif et technique (Syndipat-Mae) à Cotonou. Trois membres du gouvernement ont été mis en cause.

Le Syndicat national des diplomates, interprètes-traducteurs et personnel administratif et technique du Ministère des affaires étrangères (Syndipat-Mae) défient trois membres du gouvernement. Il s’agit de : Jean-Marie Ehouzou des Affaires étrangères, Kint Aguiar du Travail et François Noudégbessi de l’Urbanisme. Hier au cours de son sit-in, le Syndipat-Mae a dénoncé les manoeuvres de ces ministres dans l’affectation irrégulière et injuste de son ancien bâtiment aux travailleurs du ministère du Travail. Ils chantaient, dansaient, tapaient et scandaient des slogans hostiles à leur encontre jusqu’à réclamer leur démission. Dans cette affaire, les diplomates condamnent énergiquement le mutisme suspect de leur ministre de tutelle, Jean-Marie Ehouzou, protestent contre cette manœuvre cynique orchestrée pour opposer les personnels de deux entités de la seule et même administration publique. Ils dénoncent également avec vigueur l’argument de procédure d’urgence agité, le 29 septembre dernier, par les ministres Noudégbessi et Aguiar comme ce fut le cas de l’affaire Cen-Sad pour l’exécution du contrat de marché de réhabilitation, non signé. De même, ils exigent de ces deux derniers des excuses publiques au personnel du ministère des Affaires étrangères pour s’être introduits par effraction dans leurs locaux, et ce, en violation de toutes lois de la République et de bienséance la plus élémentaire. Pour ce faire, les membres du Syndipat-Mae ont décidé de fermer hier tous les bureaux de l’administration centrale de leur ministère suite à leur sit-in. Pour sauver la face, ils demandent au chef de l’Etat d’annuler, sans délai, la décision conversée d’affectation de leurs anciens bâtiments au ministère du Travail, instruire, dans l’immédiat, le ministre de l’Economie et des finances pour la location d’un bâtiment aux agents du ministère du Travail et réclament la mise en place d’une commission d’enquête pour la lumière sur le dossier de réhabilitation du bâtiment central du Mae.

Publicité

Pourquoi ce soulèvement ? Les agents du ministère des Affaires étrangères soutiennent qu’ils travaillent dans de mauvaises conditions, car ils enregistrent des surpeuplements dans les bureaux du nouveau bâtiment administratif du fait du non démarrage des travaux de réhabilitation du bâtiment central. Ensuite, ils dénoncent avec vigueur les conditions d’adjudication du marché de réhabilitation du bâtiment central et la précipitation retenue à simuler le démarrage des travaux avant la signature du contrat de marché qui s’élève à plus d’un milliard de Fcfa au détriment des autres anciens bâtiments de ce même ministère. « En tout état de cause, le Syndipat-Mae se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour faire prévaloir ses doléances, si rien n’est fait jusqu’au 09 octobre », a martelé, le secrétaire général dudit syndicat, Chite Ahovè soutenu par le numéro1 de la Conférence générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou, qui a traité le gouvernement béninois de tous les noms devant la foule. 

Jules Yaovi Maoussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité