Suppression des primes

Deux ministères en ébullition

La réduction des primes décidée par le gouvernement, après le dépôt du rapport du Fonds monétaire international (Fmi), suscite des remous dans l’administration publique. Dans les ministères, les syndicalistes sont sur pied de guerre. Mais, la tension est plus vive dans deux d’entre eux où les travailleurs durcissent encore le ton.

Ça chauffe actuellement dans deux grands ministères du pays. Les travailleurs du ministère de l’Eau et de l’énergie, et ceux du ministère des Mines et de la recherche pétrolifère, après plusieurs arrêts de leurs activités, se sont concertés toute la journée d’hier. Au finish, ils ont décidé de paralyser encore l’administration dès ce matin, en signe de protestation contre les mesures du gouvernement de supprimer leurs primes, au lendemain des exigences du Fonds monétaire international (Fmi). Selon les syndicalistes de ces deux ministères, ce mal se trouve ailleurs. Les indemnités politiques, les financements occultes des regroupements politiques proches du pouvoir, les dépenses intempestives du gouvernement, les nombreux des cadres dans les cabinets ministériels et au sommet de l’Etat et mesures contraires à la réduction du train de vie de l’Etat sont à la base de la mauvaise gouvernance dénoncée par le Fmi. Alors, les syndicalistes entendent défendre leurs intérêts, car ils ne doivent pas faire les frais des dérives du pouvoir. En effet, les travailleurs de ces deux ministères se disent prêts à aller en grève toutes les semaines jusqu’à la satisfaction totale et sans conditions de leurs revendications.

Il faut rappeler que dans le rapport du Fmi, il est demandé au gouvernement de réduire les primes accordées anarchiquement dans l’administration. Le chef de l’Etat s’est résolu à mettre en application ces recommandations pour ne pas certainement être en désaccord avec le Fonds monétaire international. Mais, cette donne suscite des remous dans le monde des travailleurs. Par exemple, les responsables des centrales syndicales du pays préparent une offensive contre l’exécutif, si le président Boni Yayi ne trouve pas une bonne stratégie de sortie de crise. Tout se passe comme si le Fmi est un nouvel os dans la gorge du gouvernement.

Jules Yaovi Maoussi

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