A bord du navire Safety

135 clandestins béninois lâchés à Cotonou

Ils sont au total 135 béninois sur  les 285 clandestins  à bord du navire Safety, remis ce samedi   aux autorités béninoises. Arraisonné  le 18 octobre  dernier au large du cap Esterias, près de Libreville,  ce navire a été reconduit le même jour des eaux territoriales gabonaises  en direction du Bénin.

135. Voilà le nombre exact des béninois enregistrés à bord du navire Safety qui comptait au total  285 immigrés clandestins. Arraisonné  le 18 octobre  dernier  au large du Cap Esterias, près de Libreville (Gabon), il a été reconduit automatiquement  à la sortie des eaux territoriales gabonaises   vers  les côtes béninoises. Il est  effectivement visible en haute mer  dans les eaux béninoises, ce samedi. Alertées,  les autorités nationales,   notamment   celles des ministères de l’intérieur et  de la Santé ont constitué diligemment une équipe pour aller accueillir les nôtres. Selon des  sources policières, ils ont été repartis en deux groupes,  un groupe   a pris la direction du commissariat central et le second  a été pris en charge par la direction de l’immigration. Selon la presse internationale, seuls 24 des passagers  étaient en règle, les autres dont les 135 Béninois,  78 Togolais, 22 Maliens et 21 Burkinabès n’avaient le moindre papier sur eux, ou alors ce sont des papiers périmés.
 Le triste constat fait est que la presse nationale  n’est pas encore  officiellement informée  sur cette affaire, à l’heure où nous mettons sous presse. Seule  la presse internationale a annoncé l’arrivée  de ce navire. Des confrères  de certaines chaînes de télévision de la place, confient avoir  eu beaucoup de difficultés pour accéder à bord  de ce navire, encore plus pour colmater des informations complètes sur cette affaire. Finalement,  ils ont pu descendre dans ledit navire, mais ils déclarent n’avoir été mis en contact avec aucun clandestin. Ont-ils été cachés quelque part  dans les compartiments de ce navire ? Mystère. Toujours est-il que toutes les informations glanées conduisent à la même vérité : il  y avait bel et bien des clandestins à bord de ce navire dont le gros lot de nationalité béninoise. Des autorités approchées notamment, celles du commissariat central et du commissariat spécial du Port, refusent pour le moment de donner d’amples clarifications sur ce dossier sans  une autorisation de la Présidence de la République.

 Parmi les clandestins à bord de ce navire, 34 mineurs auraient été identifiés, lors de son passage dans les eaux territoriales gabonaises. Ils auraient été confiés à la Croix rouge et à l’Unicef de Libreville alors que  deux femmes enceintes  auraient été autorisées à rejoindre leur mari vivant dans la capitale gabonaise.

Christian Tchanou

Laisser un commentaire