Echanges sur l’avant-projet de loi portant code de l’information et de la communication

Les acteurs de la société civile et des médias en conclave

Les deux piliers essentiels de la démocratie que sont les professionnels des médias et les acteurs de la société civile se sont retrouvés hier à l’hôtel Le palais à Porto-Novo à l’occasion d’une journée d’échanges avec la société civile autour de l’avant-projet de loi portant code de l’information et de la communication.

Cette journée a été possible grâce à l’appui de la Danida à travers le Programme d’appui à la démocratie et l’égalité de genre (Padeg) qui vise la consolidation de la liberté de presse, de la liberté d’expression et d’information dans notre pays. Et sa mise en oeuvre a été confiée à la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (Mfwa), une ONG basée au Ghana. La cérémonie d’ouverture de la journée a été faite en présence de Soulé Issiaka membre du conseil d’administration de Mfwa, de Michel Tchanou coordonnateur du Mfwa, du premier vice-président de la Haac Edouard Loko et d’autres responsables d’associations de presse et des organisations de la société civile. Soulé Issiaka a d’entrée planté le décor en précisant les raisons de l’organisation de ces échanges et le but visé à travers le nouvel avant-projet de loi portant code de l’information et de la communication. Le coordonnateur Michel Tchanou fera une brève présentation du Padeg-Danida et des objectifs de la rencontre. Selon lui, la Danida a décidé de poursuivre son soutien à la bonne gouvernance par le biais de deux programmes séparés complémentaires. Le premier est un programme d’appui à la bonne gouvernance administrative et financière et le second est le Padeg. Il n’a pas occulté les raisons de l’organisation de l’atelier dont l’objectif visé est le renforcement des médias pour qu’ils puissent accomplir leur rôle de veille de la démocratie, de défense des droits humains, de promotion de l’égalité de genre et de la lutte contre la corruption. Selon Michel Tchanou, cet objectif ne peut être atteint sans l’adoption d’un nouveau code de l’information et de la communication. Il a toutefois rassuré que ce projet de loi bénéficie du satisfecit des professionnels des médias qui entrevoient dans leur stratégie une campagne pour expliquer aux députés les enjeux de cette nouvelle loi.

Plusieurs communications ont été développées dont «la lecture critique du nouveau projet de code de l’information et étude comparative avec les codes en application dans la sous-région » par Fernand Nouwligbèto, « la problématique de la suppression des peines privatives de liberté pour délits de presse dans les médias : le point de vue d’un professionnel » par Georges Amlon, <<quel rôle pour la société civile dans le processus d’adoption d’un nouveau code de l’information et de la communication » par Urbain Amégbédji. Des débats houleux ont été enregistrés au cours des travaux.

Ismail Kèko

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