Le Synaprim en grève d’avertissement
Les militants du Syndicat national des enseignements public primaire et maternel (Synaprim) observent depuis hier mardi une grève d’avertissement de 72 heures pour protester contre la non satisfaction de plusieurs de leurs revendications par le gouvernement.
Des enseignants de la maternelle et du primaire ont déclenché une grève d’avertissement de soixante douze heures depuis hier mardi. Réunis au sein du Syndicat national des enseignements public primaire et maternel (Synaprim), ils dénoncent et condamnent avec la dernière rigueur, disent-ils, « la politique liberticide et tyrannique mise en place par le gouvernement du changement ». Face à cette situation, ils martèlent qu’ils sont déterminés à mener la lutte jusqu’au bout pour que le gouvernement les laisse jouir des libertés démocratiques chèrement acquises afin de voir satisfaire leurs revendications à tout prix. Les militants se désolent aussi que la crise qui secoue le secteur de l’enseignement ait connu, à leur grande surprise ces dernières années sous le régime Yayi, « une gravité incroyable ».
A la faveur de sa dernière Assemblée générale, le Synaprim a exigé la prise en compte des primes d’incitation à la fonction enseignante jusqu’à la retraite et le paiement des primes à tous les omis dans le cadre des primes de rentrée sans délai. Aussi revendique-t-il le paiement du Crape3 à tous les ayants droits ainsi que la sortie des titres encore en souffrance au ministère de l’économie et des finances.
Le syndicat national des enseignements public primaire et maternel exige aussi le reversement immédiat et sans condition de tous les enseignants communautaires et contractuels locaux en agents permanents de l’Etat. De plus, le syndicat fustige le fait que le gouvernement de Boni Yayi refuse d’arrêter les Nouveaux programmes d’étude (Npe), affichant ainsi, à le croire, une volonté manifeste d’ abêtir les enfants béninois.
Marius Kpoguè