Les griefs des étudiants
Depuis le lancement officiel de l’opération d’inscription en ligne, dans les établissements de l’Université d’Abomey Calavi(Uac), s’observe une résistance des étudiants. Résistance portée par les différentes associations d’étudiants que sont l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Mais pourquoi se lèvent ils contre un mécanisme dont ils sont tous conscients qu’il est venu régler un problème important voire crucial pour leur formation ? Le campus d’Abomey Calavi est, depuis peu, objet de mouvements répétés des associations d’étudiants qui manifestent contre la décision du rectorat invitant pour cette rentrée académique, tous les étudiants à s’inscrire dans l’établissement de leur choix par internet. Une initiative qui pourtant s’inscrit dans la logique de maîtrise de la gestion des flux d’apprenants à travers une restructuration et une harmonisation du fonctionnement des services de scolarité.
Tous les usagers et autorités du campus sont unanimes à reconnaître la pénibilité d’une inscription à l’Université d’Abomey Calavi(UAC) ; que se soit pour les étudiants, les services de la scolarité, les établissements et même pour le rectorat. une situation très difficile à vivre. Aussi la montée en puissance des effectifs des étudiants chaque année augure un avenir catastrophique si rien n’est fait.
Dans un tel contexte, que peut on reprocher à cette initiative qui exprime bien la volonté des autorités à aller au devant des choses. Pour les étudiants, la procédure prévue par cette inscription en ligne n’a rien de spécial par apport à l’ancien système si ce n’est la fiche de préinscription qui sera retirée sur le net. Ce qui constituerait d’après eux, une difficulté de plus et des dépenses supplémentaires. La connexion Internet n’étant pas ce qu’il faut. Aussi, cette réforme a été précipitée pensent ils, puisque n’ayant pas été expérimentée au préalable sur un échantillon d’étudiants pour en analyser l’efficacité et n’aurait par ailleurs, pas tenu grand compte des réalités béninoises actuelles.
Pour ce faire, ils proposent que cette réforme soit projetée pour les années à venir, le temps qu’elle soit mieux revue et révisées afin de réellement combler les attentes de la communauté estudiantine.
Message bien perçu par le ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique le Professeur François A. Abiola qui a déjà instruit plusieurs rencontres entre autorités rectorales, ministérielles et étudiants pour d’amples explications dans les deux sens en vue d’une solution consensuelle.
Eduform/Bénin
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