Interdiction de meetings des Fcbe et de l’Upr à Bembèrèkè

Les explications du préfet vivement attendues

La polémique continue d’enfler au sujet de l’interdiction des meetings de l’Union pour la Relève (Upr) et des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) à Bembèrèkè le week-end dernier. Vu les explications des deux partis concernés, il importe que le préfet des dépmartements du Borgou et de l’Alibori  monte au créneau pour apporter des justifications à cette situation.

Le week-end dernier, alors que l’Upr de l’honorable Issa Salifou avait reçu l’autorisation de tenir un meeting d’adhésion à Bémbèrèkè, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) détenait aussi un blanc-seing pour faire une marche de soutien  aux actions du président Boni Yayi. Mais, arguant d’un risque de trouble à l’ordre public, le préfet par intérim des départements du Borgou et de l’Alibori, M. Sonsaré a interdit  les deux manifestations. Si les Fcbe par la voix de l’honorable Djibril Débourou explique que leur camp a déposé le premier sa demande de manifestation et que la demande de l’Upr était pure provocation, ces derniers ont quant à eux une toute autre version. D’après les responsables de l’Upr, après avoir suivi toute la procédure requise en de pareille circonstance, ils ne comprennent guère le motif de l’interdiction. Surtout que les lieux de manifestations n’étaient pas les mêmes. C’est selon Issa Salifou et ses camarades, l’expression d’un pouvoir qui tend à confisquer les libertés démocratiques. Autrement, le préfet a agit pour le compte du pouvoir en place.

Face à de telles accusations, la version du préfet, représentant légal de l’Etat au niveau des départements devrait pouvoir venir clarifier un tant soit peu les choses. A moins qu’il n’est véritablement pas des raisons qui sous-tendent la rumeur de risque de trouble à l’ordre public qu’il a avancé. La question qu’on peut d’ailleurs se poser est de savoir si pour deux meetings simultanés dans des lieux différents et dans une même ville sont aujourd’hui interdites, qu’est-ce qu’il en serait lors des campagnes électorales à venir ? Comme nous l’écrivions hier, le gouvernement et ses démembrements devraient plutôt saisir ces opportunités pour huiler leur système d’intervention pour gérer plusieurs manifestations à la fois dans une même ville. C’est ce qui s’appelle prévoir quand on veut bien gouverner.

Benoît Mètonou

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