Communiqué FORS-LEPI 2011

Depuis quelques semaines, un malaise profond est perceptible au sein de la classe politique béninoise sur la mise en œuvre de la liste électorale permanente informatisée. Ce malaise s’est manifesté, à plusieurs reprises, par les interventions des acteurs politiques, notamment les membres de la coalition « l’Union fait la nation », le Superviseur de la Commission politique de Supervision (CPS-LEPI), le Chef de l’Etat et, plus récemment, la coalition en vue de la candidature de M. Abdoulaye Bio TCHANE. Les griefs exposés par les uns contre les autres sont essentiellement liés à la gestion supposée non consensuelle du processus LEPI, à la non transparence, à la volonté de remettre en cause la LEPI.
Conscient de la gravité de la situation et du péril qu’elle projette sur les élections couplées de 2011 (Présidentielles et Législatives), et, par suite, sur le processus démocratique et la paix, les organisations membres de FORS LEPI ont entrepris, dans une démarche d’apaisement et de vérité, de rencontrer les différents acteurs, de relever les difficultés et de proposer des solutions que leur inspire la situation. Au moment du présent communiqué, elles ont été reçues, aux fins énoncées, par la CPS, le Chef de l’Etat et son Gouvernement ainsi que les partis regroupés au sein de l’Union fait la Nation.

Alors qu’elles se préparent à conclure les différentes concertations avec les partis de la mouvance présidentielles, elles constatent, avec étonnement, que les membres du gouvernement entreprennent une tournée sur le terrain, en vue d’une campagne prétendue sur la LEPI.

A cet égard :

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1 – Elles observent :

–    Dans sa déclaration à la Nation, le Chef de l’Etat appelle au dialogue. Les différents acteurs ne semblent pas avoir refusé ce dialogue. Or, le déploiement du gouvernement sur le terrain, alors que les craintes exposées n’ont pas été apaisées risques d’aggraver la situation et d’hypothéquer davantage l’issue heureuse du processus. Le climat de méfiance s’alourdit et nuit aux efforts entrepris en vue de l’adhésion collective de la classe politique.
–    Le Gouvernement n’a aucune activité technique dans le processus. Il n’est pas non plus chargé par la loi d’aucune activité de diffusion, de popularisation des étapes du processus. Il est appelé, dans la mesure de ses engagements, à fournir les moyens à l’instance politique de supervision (CPS) et de réalisation (MIRENA) instituées par la loi.

2 – Appellent :

–    Le Gouvernement a cessé toutes imixtion négative dans le processus, notamment, à appeler les minitres à arrêter toute campagne autour du processus.
–    La MIRENA à jouer son rôle d’acteur technique de premier plan et à s’impliquer de manière visible et positive dans le processus
–    La CPS à assumer son rôle de supervision politique en rassurant tous les acteurs politiques.
–    Tous les acteurs politiques, notamment le Chef de l’Etat et les partis de l’opposition  à œuvrer sans hypocrisie, pour le règlement des difficultés exposées et à faire au peuple, l’économie d’une crise dont nul ne meusurel’étendue de l’issue dramatique.
L’essentiel devrait être, non le pouvoir, avec aveuglement, mais le Bénin, avec discernement.
Avec la LEPI, c’est mieux.

Pour FORS-LEPI,
Joseph DJOGBENOU
Agrégé des Facultés de droit.

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