Demande d’accord de prêt pour l’achat d’autres machines agricoles

Les députés rejettent  la copie du  gouvernement

Les députés s’étaient retrouvés en séance plénière le vendredi dernier au palais des gouverneurs à Porto-Novo pour examiner quatre points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de l’examen de deux  rapports relatifs aux projets de loi portant autorisation de ratification d’accord de prêt. Le montant de l’un est estimé à environ 16 milliards de francs CFA et l’autre d’un montant de 7,5 milliards de francs CFA. D’autre part, figurent à l’ordre du jour de la plénière, les points relatifs à l’examen des projets de loi de règlement 2003 et 2004. Mais il faut dire que seuls les deux premiers points ont fait l’objet d’examen et de débats très houleux entre députés. Les deux derniers points quant à eux n’ont pas pu être examinés. En ce qui concerne les ratifications, le premier est relatif à un accord de prêt de l’Inde concernant les projets divers tels que l’achat de nouvelles machines agricoles par le gouvernement, l’achat de rails dans le cadre du projet de réhabilitation des voies ferroviaires, la construction de l’aéroport de Tourou et autres. Par contre le second concerne la modernisation de Bénin Télécom d’un coût global d’environ 7,5 milliards de francs CFA. Il faut dire que, la plupart des députés sont restés sceptiques aux deux dossiers de ratification. Surtout ceux de l’opposition n’ont pas voulu donner caution à ce qu’ils appellent une magouille au sommet de l’Etat. En effet, après avoir pris connaissance des deux rapports, une suspension a été demandée. Il a fallu plus  de trois heures de temps afin que la séance ne soit reprise.

Sévères réquisitoires des députés

Les députés ont donné du fil à retordre au président Mathurin Nago et au président de la commission des finances et des échanges Grégoire Laourou. Puisque, au cours des débats, le député Janvier Yahouédéou n’a point  raté le gouvernement à propos de la demande d’accord de crédit pour l’achat de nouvelles machines agricoles. Il a été soutenu dans ses propos par d’autres députés tels que Augustin Ahouanvoébla, Bada Georges et autres qui n’ont pas voulu cautionner par exemple la modernisation de Bénin Télécom qui selon le député Ahouanvoébla est sur la voie de la privatisation. Selon ce dernier pourquoi alors demander des financements pour le moderniser. Pour ce qui est de l’achat des rails, les députés se sont demandé pourquoi vouloir s’endetter pour faire bénéficier un autre pays qu’est le Niger,  car l’Ocbn est géré par le Bénin et le Niger. D’autres arguments ont été développés par les députés devant l’impuissance du ministre de l’économie et des finances. Au terme des débats, Grégoire Laourou demandera, compte tenu des dispositions du règlement intérieur de l’institution, l’ajournement pur et simple des deux dossiers. Ce qui n’est pas de l’avis de la présidente de la Renaissance du Bénin Rosine Soglo qui a eu la dent très dure contre le président Nago et le président de la commission des finances.

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Son intervention a suscité aussitôt d’autres réactions. Au lieu d’un ajournement des dossiers, le président Grégoire Laourou tourné en ridicule par ses pairs car  ne sachant à quel saint se vouer, se précipitera pour demander finalement sur la base du règlement intérieur, un retrait des rapports des dossiers en étude. Ce qui fut fait dans la précipitation par le président Nago qui a suspendu en catastrophe la séance.

Ismail Kèko

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