Recrudescence de l’insécurité à Cotonou

Nouveau braquage à Jonquet

(1 mort, un bureau de cambistes dévalisé)
La série noire continue pour les Cotonois et les cambistes. Hier aux environs de 20 heures, ce sont les cambistes du quartier Jonquet qui ont enregistré  la visite des bandits. Bilan, un mort et une somme importante d’argent emportée. Il sonnait 19h 50mn. Comme à l’accoutumée, les professionnelles de sexe exhibaient leurs atouts et charmes sur le trottoir devant la pharmacie Jonquet. C’est alors que retentirent des coups de feu. L’effet escompté par les auteurs fut immédiat. Des riverains entrèrent précipitamment chez eux, les motocyclistes et automobilistes se rangeaient ou passaient à la vitesse supérieure avec l’espoir de ne pas être rattrapés par la mort. La rue fut donc en un clin d’œil déserte. C’est alors que quatre  jeunes armés et  à califourchon sur des motos communément appelées « Bajaj » passèrent à vive allure et dans un crissement infernal de pneus stationnèrent devant un bureau de cambistes. Ceux-ci ayant déjà entendu les coups de semonce s’aplatirent contre le sol et laissèrent leurs agresseurs emporter leurs biens sans aucune résistance. Les bandits ont raflé tout ce qui se trouvait dans le bureau et ayant l’aspect d’un billet de banque. Qu’il s’agisse des devises en F Cfa, en Naira, en Euro ou en Dollars, tout est passé dans la sacoche des brigands. En l’espace de quelques minutes, ces individus sans foi ni loi ont accompli leur basse besogne. Comme à l’aller, ils ont tiré quelques coups en l’air afin de dissuader toute personne qui aurait des envies de suicide. Malheureusement, ce sera dans cette tentative de se sécuriser le passage qu’une balle va atteindre un passant. Une vie innocente venait ainsi d’être arrachée.

Cependant, on est surpris de voir que cette zone qui est réputée d’ordinaire comme zone rouge, ne soit sous la surveillance permanente des forces de sécurité. Que des individus opèrent en toute quiétude à quelques encablures du commissariat de Xwlacodji, de la direction de la sûreté et bien d’autres unités de police, pose un véritable problème. On se demande ce que fait réellement le ministre de l’Intérieur ainsi que ses collaborateurs pour assurer leur rôle régalien qui est celui d’assurer la sécurité de leurs compatriotes. Mais on ne devrait pas s’étonner de la situation. Car, il ne peut en être autrement quand on pense que la solution au problème d’insécurité se trouve dans les églises et autres meetings politiques.

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Benoît Mètonou

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