Lors d'une visite de Boni Yayi à Ouinhi hier
(dans l’achat de 4 essoucheuses)
Le chef de l’Etat était hier à Ouihni. Au cours d’un meeting qui a rassemblé près de 2000 personnes, il a tenté de réconcilier le député Janvier Yahouédéou et le ministre Roger Dovonou. Mais mal lui en a pris. Car, ce fut plutôt l’occasion pour lui d’apprendre publiquement qu’un autre scandale financier assombrit davantage son mandat : celui d’une surfacturation dans l’achat de quatre essoucheuses. La visite du président Boni Yayi hier à Ouinhi lui apporte plus de problèmes qu’il en était parti régler. En effet, devant la population sortie nombreuse écouter son message, il a saisi l’occasion pour demander au député Janvier Yahouédéou et au ministre Roger Dovonou, deux natifs de la région qui sont en froid depuis quelques temps, de se réconcilier. Le premier interpellé, le ministre Roger Dovonou estime que seul le changement de comportement de son frère qui n’a de cesse de le vilipender à travers la presse pourrait faciliter leurs rapports. Janvier Yahouédéou par contre, affirme n’avoir aucun problème de personne avec ce dernier. Ce qu’il défend comme toujours est la bonne gouvernance. Il estime qu’il ne saurait se taire si les règles de la bonne gouvernance sont bafouées. Ne voulant pas être comptable de la dilapidation des fonds publics, il préfère les dénoncer. C’est d’ailleurs ce qu’il a démontré au chef de l’Etat. Le député d’Agonli a déclaré être ulcéré quand il découvre que dans l’achat de quatre essoucheuses par le Programme de promotion et de mécanisation de l’agriculture (Ppma), il y a eu surfacturation. D’après ses propos, le fabricant des essoucheuses a émis une facture s’élevant à 339 millions F Cfa pendant que le trésor public a payé une facture dont le montant est de 1 milliard 90 millions F Cfa.
Soit une augmentation de plus de 750 millions F Cfa. Face à telles déclarations, le chef de l’Etat était apparemment interloqué. Il a promis envoyer l’Inspection générale des finances (Igf) vérifier la véracité des propos de l’auteur du « Crépuscule d’un dictateur ». Apparemment, Janvier Yahouédéou ne veut point démordre. Vivement que la lumière soit faite sur cette affaire! Mais surtout que ce ne soit pas à la manière Cen-sad, audits des sociétés d’Etat et autres qui sont restés sans suite.
Benoît Mètonou