Direction des examens et concours

Le Dec Mahougnon Kakpo menacé

Des manœuvres tendant à focaliser l’opinion sur la Direction des Examens et Concours (Dec) du Ministère de l’Enseignement Secondaire et de la Formation Technique et Professionnelle sont en cours depuis quelques temps. On en veut à la peau du directeur, le professeur Mahougnon Kakpo. Dérange-t-il des intérêts ? Est-il devenu un verrou contre le système de la vache à lait qui s’est développé dans le service ? Tout porte à le croire. Le directeur des examens et concours de l’Enseignement Secondaire et de la Formation Technique et Professionnelle n’est pas désiré par le personnel qu’il administre. Depuis peu, une guerre ouverte lui est déclarée par certains. Insubordination et autres comportements désobligeants illustrent cela. A l’origine de cette situation, un certain nombre de réformes instaurées par le directeur dès son arrivée à la tête de la Dec. Entre autres, le retrait des attestations et diplômes délivrés par son administration à bonne date, arrêt des dessous de table. Tous les examens se sont déroulés normalement, sans aucune fuite, sans aucune irrégularité, à bonne date.

L’organisation des concours professionnels surtout constitue un fonds de commerce à la Dec. Ce contre quoi, il s’est insurgé. En témoigne l’organisation du dernier concours de recrutement à la Police Nationale. Beaucoup de citoyens se demandent toujours pourquoi les concours de la Police, de la Gendarmerie, de Bénin Télécoms, et autres, sont délibérés avec rapidité et régularité. Les jurys, les représentants des syndicats, les responsables des corps en question ainsi que la Dec signant sur le champ les procès-verbaux et emportant chacun une copie, et qu’au même moment le concours de recrutement à la Douane par exemple ne soit pas délibéré depuis un an. Le hic est là. Des sources dignes de foi révèlent qu’il a fallu que le Dec change le service d’anonymat lors du dernier concours de la Police afin d’éviter toute fraude. Ainsi, il a porté atteinte aux intérêts marchands de certains agents.

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Autre chose qui gêne est que les enfants dont les parents travaillent à la Dec ne sont plus forcément les plus brillants aux examens et concours. Il y en a même qui échouent pour insuffisance de travail. Or, ce n’était pas le cas quelques années plus tôt. Aujourd’hui, même le fils d’un ministre peut échouer à un concours parce qu’il n’a pas travaillé. «Personne ne peut plus rien influencer sans impliquer la totalité de la chaîne (code, enseignants, jury, «chambre noire»…)», informe-t-on. C’est ainsi que des velléités de magouilles auraient été déjouées lors du dernier concours de la police grâce à la vigilance des uns et des autres.

Les griefs contre le Directeur et son personnel coïncident avec une grève qui dure depuis six mois où la quasi-totalité des bureaux de cette administration, comme de nombreuses autres restent fermés. Sur les bâtiments, de nombreuses affiches indiquent d’ailleurs qu’en raison de cette grève, la délivrance des Diplômes et Attestations n’ont lieux que les lundis et les vendredis.

Rencontré, le directeur n’a pas voulu se prononcer personnellement sur la situation. Mais ce n’est pas en gardant le silence sur les magouilles d’une majorité à laquelle il appartient qu’il va vraiment aider le Bénin. Au contraire, c’est en dénonçant son personnel qu’il sortira d’affaire.

Fortuné Sossa

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