Relecture de la constitution

Les femmes leaders proposent un rapport alternatif

Une commission d’experts présidée par le professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè  a été mise en place pour la relecture de la constitution sur proposition du gouvernement. Après les travaux, le texte final a été transmis à l’Assemblée Nationale par décret numéro 20090-548 du 3 novembre 2009. Selon les femmes juristes du Bénin, la relecture de la Constitution faite par la commission  ne comblerait  pas leurs  attentes. Elles dénoncent surtout les modifications et ajouts  apportés au préambule et à 38 articles. 

« Les femmes ne veulent pas rester cette fois-ci à l’étape consultative mais être plutôt pro-actives » martèle Marie Elise Gbèdo.

Elles veulent s’assurer que la modification en cours n’altère pas les droits déjà acquis par elles, mais que cela contribue au contraire à garantir le respect des droits de tous, sans distinction de sexe, de race, d’orientation, d’ethnie, et le respect strict de l’opinion de la gouvernance de  la démocratie et d’alternance au pouvoir.
L’Association des femmes juristes du Bénin réaffirme également  son opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur le pouvoir de l’argent, l’incursion du pouvoir de la religion, la corruption, la concussion, l’arbitraire, la dictature, l’injustice, le régionalisme, le népotisme, l’exclusion du pouvoir et le pouvoir personnel et la transmission héréditaire du pouvoir. Optant aussi pour la formation des partis politiques, elles affirment qu’il est interdit  à ceux de s’identifier à une race, une ethnie, une tribu, un clan, une religion, une secte ou tout autre élément pouvant servir de base de discrimination.

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D’autre part, les formations politiques, à les croire doivent constamment refléter, dans le recrutement de leurs adhérents, la composition de leurs organes de direction et dans leur fonctionnement et leurs activités, l’unité nationale et la promotion du genre. Telles sont les deux points essentiels touchés dans l’article 5 par cette association.L’association des femmes juristes du Bénin appelle par ailleurs  le Chef de l’Etat à se pencher sur les problématiques de la gent fénimine surtout dans la formation du prochain gouvernement.

Brice Dossou-Gouin

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