Conférence publique du Pcb

Les communistes demandent le départ de Yayi avant 2011

Après un long moment d’hibernation politique, le Parti Communiste du Bénin (Pcb) a repris l’angle avec les joutes oratoires. Samedi 13 février 2010 au Centre de Promotion de l’Artisanat, les ouailles de Pascal Fantondji, ont fait un procès virulent du régime du changement. Le ton n’a guère changé, toujours tranché. Le front dégoulinant de sueur de Kokou Zounon, membre du bureau politique du Pcb et conférencier principal, montre bien  l’ardeur avec laquelle ce dernier a démontré la situation grave que traverse notre pays. Il dénonce la domination de notre pays par les grandes structures de l’impérialisme. La preuve, c’est que notre langue et notre monnaie qui sont les deux symboles de notre souveraineté viennent de l’occident. C’est aussi pourquoi, dit-il, Yayi est contraint d’aller se soumettre aux institutions de Breton Woods que sont le Fmi (Fonds Monétaire Internationale) et la Banque Mondiale dont les recettes n’ont fait que « augmenter et étendre la pauvreté qu’on déclare maintenant combattre». C’est pourquoi, il a demandé de surseoir aux primes des travailleurs alors que ceux-ci en ont besoin pour vivre. Il ajoute que « la banqueroute actuelle est le resultat de la gestion opaque et mafieuse que Boni Yayi veut maintenir avec le recours au Fmi face auquel il est devenu un porteur de « doléances » des populations du pays. Continuant dans la même lancée, il ajoute que c’est Boni Yayi lui-même qui a dressé le lit à la corruption en refusant de publier les audits des entreprises et administrations et « qu’il est au cœur de nouveaux réseaux de corruption ». Pour lui, la seule solution efficace contre ce fléau est « le contrôle direct des entreprises par les travailleurs ».

Face à cette situation de faillite totale, quelle solution trouvent les communistes ? Contrairement aux partis politiques qui prônent l’alternance pour 2011, le Pcb pense que la seule solution qui peut sauver le peuple est de « chasser » Yayi du pouvoir avant 2011. Et comment ? Par une révolution pacifique du peuple, une insurrection. Mais est-elle légale ? Oui, répond le conférencier qui ajoute que le préambule de la constitution  prévoit que le peuple est souverain. La Charte de l’Union Africaine aussi le précise, a-t-il dit. Après son éviction par le peuple, on mettra en place un Gouvernement Révolutionnaire Provisoire qui va conduire le peuple aux prochaines élections.

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M. Z.

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