Joseph Akligo à Quintessence 2010

Son premier film de dessins animés décroche le «Python tapis»

 «Anna Bazil et le masque sacré». C’est le premier film de dessins animés ,réalisé au Bénin par le caricaturiste et dessinateur Joseph Akgligo. Cette production lui a valu le Python tapis, prix du meilleur film d’animation au festival de film de Ouidah «Quintessence 2010». D’abord caricaturiste, dessinateur puis réalisateur, ce jeune  artiste  est un communicateur par image. Attiré par le dessin depuis son jeune âge, il a su allier les études à l’art pour se forger une carrière. Il sort de l’université d’Abomey-Calavi avec une maîtrise  en socio anthropologie, avant de se lancer dans la profession de communicateur par image. A ses débuts, le journal «la Gazette du golfe» a bénéficié de ses compétences en caricature. Il est l’un des bastions de cette branche de l’art «le dessin», qui n’a toujours pas une place méritée dans la culture béninoise. Après la conférence nationale de février 1990, dans le souci de promouvoir ce domaine de l’art, Joseph Akligo et ses pairs ont créé des journaux consacrés à la caricature. Mais ce fut la déception totale, puisque, faute de soutiens, ces organes n’ont pas subsisté. C’est le lieu pour Joseph Akligo d’exprimer son amertume face à cette situation très peu favorable à l’environnement des dessinateurs au Bénin. «Nous sommes dans un monde qui évolue sur une petite lame», s’indigne l’artiste. A l’en croire, dans d’autres pays tels que le Congo, la Côte d’Ivoire, la caricature est un art populaire, car il relève de l’humour. Si les ivoiriens ont perpétué l’humour, pourquoi pas le Bénin ? Mais rien de tout ceci n’a empêché Joseph Akligo de s’atteler à son art, en arpentant le continent noir pour la cause du dessin de communication. Afin d’améliorer ses compétences en techniques d’art graphiques, il a effectué un stage pratique à l’université de Bruxelles en Belgique. En 2006, il a suivi une formation sur les bandes dessinées dans le même pays. Après maintes réalisations de boîtes à image, il s’est lancé dans la réalisation des bandes dessinées. Cela lui a valu la publication de la bande dessinée «Sokrou» ou les méfaits des sacs plastiques et la réalisation du premier  film de dessins animés «Anna, Basile et le masque sacré».

Ce premier chef d’œuvre de Joseph Akligo  lancé en janvier 2009 est l’une des productions du Fonds d’appui à l’audio-visuel (Fapa). «Anna, Basile et le masque sacré» est une compilation de plusieurs dessins portés en film. Ici, c’est un travail de titan qui est abattu par  les dessinateurs. Aux dires du caricaturiste, la réalisation de dessins animés se fait suivant diverse étapes, dont l’écriture du scénario, le découpage, la création de personnages, le mouvement des dessins. Le film de dessins animés nécessite beaucoup plus d’efforts. Cela témoigne du professionnalisme dont fait preuve Joseph Akligo et ses pairs.

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Nicoleta Akpiti

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