Médiation du Ces entre gouvernement et syndicats du supérieur

A quoi servent l’Opm de Tévoèdjrè et le Hcgc de Moïse Mensah ?

La médiation entre le gouvernement du Dr Boni Yayi et les syndicats du supérieur en grève depuis plusieurs semaines, a été assurée par le Conseil économique et social (Ces). D’où l’interrogation de savoir  ce à quoi servent l’Organe présidentiel de médiation (Opm) que préside le professeur Albert Tévoèdjrè et le Haut commissariat à la gouvernance concertée de Moïse Mensah. Pendant plusieurs semaines, les syndicats de l’enseignement supérieur et le gouvernement du Dr Boni Yayi ne sont pas arrivés à trouver un terrain d’entente dans le différend qui les opposait au sujet du décret portant statut des enseignants du supérieur. Les universités béninoises étaient aux portes de l’année blanche. Alors que s’installait cette situation de non retour, c’est le Conseil économique et social (Ces) qui a pris les choses en main et a réussi à amener les deux camps à la table de négociation. Au finish, un protocole d’accord a été signé et l’année blanche évitée de justesse. Cependant, à la place du Conseil économique et social, qui était aussi dans son rôle, il aurait été préférable d’y voir les nouvelles institutions érigées par le président Boni Yayi. Il s’agit de l’Organe présidentielle de médiation (Opm) et le Haut commissariat à la gouvernance concertée (Hcgc).

En effet, comme l’indique son nom, l’organe présidentiel de médiation a été instauré pour jouer à la médiation entre les différentes couches de la République ainsi qu’entre le gouvernement et les autres entités. Mais paradoxalement, on l’a vu totalement effacé dans cette crise qui a secoué le monde universitaire. Qu’est-ce qui a pu justifier cette indifférence du professeur Albert Tévoèdjrè,  pourtant grand soutien de Boni Yayi devant l’Eternel et les hommes ?  Si les universités connaissaient une année blanche, cela ne constituait pas un point favorable à son protégé. A quoi sert-il donc l’Opm s’il ne peut aider son géniteur ?

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Pareil pour le Haut commissariat à la gouvernance concertée que dirige Moïse Mensah. On se souvient que lorsque cet organe a été mis sur pied, il s’est trouvé un certain Bruno Amoussou qui affirmait que le Haut commissariat portait pratiquement les mêmes attributs que le Ces. Aujourd’hui, il faut reconnaître que c’est lui qui a raison. Parce que le Ces ayant redoré ses attributs, le Hcgc est resté désœuvré. Qui a dit que sous le changement, on a créé des institutions budgétivores ?

Benoît Mètonou

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