Les Houégbadjavi doivent enterrer la hache de guerre
Depuis lundi dernier, la cité des Houégbadjavi est en ébullition. La cause est la désignation du roi Agoli-Agbo comme le seul et unique souverain d’Abomey au détriment de Houédogni Béhanzin. En effet depuis plusieurs années, c’est à un bicéphalisme qu’on assiste sur le trône d’Abomey. Les multiples tentatives pour réconcilier les deux camps ont toujours été couronnées d’échec ou d’accords hypocrites. C’est donc face à ce triste spectacle indigne du rang de Danxomè dans le concert des royaumes qui ont existé que les chefs des lignées ont procédé à la désignation d’un unique roi. Après le verdict, il se trouve que Houédogni Béhanzin qui n’a pas reçu la bénédiction du collège des cardinaux, est en colère. Malgré la mission dépêchée par le gouvernement, les informations provenant de la capitale historique du Bénin font état de ce que la tension reste toujours vive. Or, nul ne doit perdre de vue que le Bénin est dans sa dernière ligne droite vers des élections législatives et présidentielles qui sont à tous points de vue très délicates.
En conséquence, il importe que la paix revienne très vite à Abomey afin qu’elle ne serve pas de terreau à la violence postélectorale. C’est d’ailleurs ce qu’a semblé dire le roi de Savalou, Tossoh Gbaguidi XIII sur une radio de la place. Il appelle les différentes parties à ramener la balle à terre. Et tout responsable sensé et épris de paix devrait épouser cette attitude. A l’instar donc de ce dernier, d’autres leaders d’opinion, chefs religieux, responsables politiques devraient emboucher la trompette de l’apaisement au lieu que certains attisent le feu dans l’ombre.
B.M.
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