Une nouvelle hausse du prix de l’électricité s’annonce. C’est l’information colportée par une certaine presse depuis hier. Apparemment, c’est une communication du gouvernement qui vise à faire avaler l’amère pilule aux populations. La nouvelle a fait la Une de plusieurs quotidiens hier. Il sera bientôt procédé à une nouvelle hausse du coût de l’électricité. La distillation de cette information dans la presse vise selon toute vraisemblance à préparer les populations à accepter le fait sans broncher. On assiste là à un travail psychologique du gouvernement puisqu’il sait pertinemment qu’une nouvelle augmentation du prix de l’électricité ne saurait passer comme une lettre à la poste au sein des populations. Il n’y a pas un an que le directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), Godfroy Tchékété et son homologue en charge de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) sont montés au créneau pour annoncer la hausse de prix de l’eau et de l’électricité. A moins d’un an donc, voilà une nouvelle hausse qui se profile à l’horizon. Selon certaines sources, une pareille hausse serait irréversible et nécessaire pour palier aux difficultés de trésorerie à laquelle est confrontée la Sbee. Et c’est à ce niveau que se trouve le hic. Car, il est connu de tous les Béninois que les problèmes financiers de cette société est le fruit de mauvaise gestion et de détournement de certains cadres qui ont eu à la diriger. Ces dirigeants sont pour la plupart connus et certains d’entre eux ont été épinglés par une structure d’inspection mise en place par le président de la République, Boni Yayi. Ils n’ont point été inquiétés. Comble de la moquerie, les plus en vue des cadres épinglés sont des députés à l’Assemblée nationale, élus sur la liste soutenant le président de la République. Ils ne sont pas inquiétés malgré la volonté du chef de l’Etat de ne pas tricher dans la lutte contre corruption. Malheureusement, cet engagement est resté un vœu pieux.
Car, non seulement ceux par qui la Sbee connaît des difficultés, non seulement ont acquis l’immunité parlementaire grâce au chef de l’Etat, mais ils sont oubliés. Et c’est le peuple béninois qui est pressuré pour payer la note de leur mauvaise gestion et de leurs forfaits à la tête de la société. Et pourtant, le régime du changement a profit aux Béninois un coût de vie moindre. Aujourd’hui, on constate le contraire. En plus de la cherté de la vie, les Béninois doivent faire face à une inflation exponentielle. Apparemment, ce n’est pas demain la veille de la prospérité partagée tant prônée au sommet de l’Etat.
Georges Akpo