Face à la crise socio-politique

Le Réseau des chômeurs réagit 

Le Réseau des organisations de lutte contre le chômage ( Rolcc) est monté hier au créneau pour réagir face à la situation sociale et politique actuelle du pays.  La rencontre avec les hommes des médias s’est tenue au Codiam, à Cotonou, en présence de plusieurs diplômés sans emploi. «…. En voulant trop bien faire, le Président  de la République  a donné libre cours à toute sorte d’exagération que nous subissons aujourd’hui »  a déclaré d’entrée de jeu, le  Coordonnateur national de ce réseau, Maurice Gbèmènou. « Trop de générosité tue la générosité » poursuit-il, en faisant observer  que le Chef de l’Etat a fait des « nominations encombrantes ou par compensation où des gens qui sont pratiquement au soir de leur vie continuent de discuter la place aux demandeurs  d’emploi ; toute chose qui stimule et entretient les tensions,  les frustrations et frise l’injustice sociale ».

Par ailleurs, Mr Gbèmenou  dénonce la politisation à outrance du monde syndical, le manque  d’élégance et de tact dans les revendications et même dans les négociations ; le manque ou l’absence de patriotisme et le non respect de l’engagement professionnel… Reconnaissant « les multiples  efforts »  du gouvernement, dont l’amélioration considérable  des devenus bruts des fonctionnaires,  le Rolcc pense que ces derniers devraient en tenir compte et ne pas aller trop loin dans leur lutte actuelle. Il  en appelle  alors à leur fibre patriotique et à leur sens de responsabilité. A l’endroit du Chef de l’Etat,  le réseau des chômeurs l’invite à relancer  le dialogue social  et le consensus national pour sauver le pays. Aux honorables députés et  partis politiques, l’exhortation est la même autour de la question de la Lépi. « Nous voulons une Lépi consensuelle et  apaisées et non une Lépi désagréable et ensanglante » martèle Maurice Gbèmènou.

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«  Les chômeurs que nous sommes  veulent du travail et si certains ne veulent pas travailler, le Président de la République  doit savoir que nous sommes non seulement des diplômés sans emplois, mais également bardés de parchemins, prêts et compétents pour les remplacer »  affirme aussi Rolcc.

Ce réseau pense  désormais que l’on doit le considérer comme  le Syndicat des chômeurs du Bénin au même titre que les centrales syndicales.   A cet égard, ils exhibent déjà des revendications, dont l’instauration de la Prime de chômage en République du Bénin à travers un projet et/ou une proposition de loi ; la prise de loi ou de décret portant interdiction formelle des doubles ou triples fonctions d’une même personnalité à tous les niveaux ; la prise de mesures excitatives à l’endroit des privés qui ont un fort taux d’embauche et de stage, etc.

C.T.

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