Désordre et pagaille sur le chantier de Vêdoko
(L’inondation s’en mêle aussi !!)
Le pavage de la voie allant du tristement célèbre « Carrefour la mort » à l’Eglise catholique Ste Rita a commencé avec diverses fortunes. Tout est sens dessus dessous au point de susciter une colère générale dans le quartier. Les dernières pluies rendent la situation encore plus compliquée, car l’eau envahit déjà partout. Si au démarrage des travaux, les populations locales et les usagers ont poussé un ouf de soulagement à l’idée de bénéficier bientôt d’une voie moderne, l’amertume n’a pas tardé à gagner les cœurs. Le pavage de la voie allant du carrefour appelé «La mort » débouchant sur celle de Fifadji a enfin commencé. Le chantier évolue à un rythme remarquable, mais offre aussi un spectacle désolant. Tout laisse croire en effet qu’aucune étude de faisabilité n’a été réalisée quant aux dispositions à prendre pour épargner les riverains des désagréments éventuels. Des tas de sable entassés par-ci, des pavés disposés pêle-mêle, de grosses tranchées creusées partout, des issues fermées à plusieurs endroits…. Bref, le désordre qui règne sur les lieux est presque parfait.
Pour circuler désormais dans les environs, les riverains et tout autre usager éprouvent toutes les peines du monde. « Ce qui se passe sur ce chantier est lamentable. Nous ne savons plus par où passer pour aller et venir » déplore un tenancier de bar du coin. La même indignation se note chez la plupart des propriétaires de véhicules qui habitent la zone. Certains se voient obligés de garer leur véhicule très loin du chantier et se contentent de leurs pieds pour venir à la maison. Des déviations ? Il n’en existe pas du tout. Chacun se débrouille comme il peut, en se faufilant à travers les barres de fer, les gravillons et les ouvriers en pleins travaux. Quelle peine pour cette jeune dame, vendeuse de condiments et autres produits. « C’est vraiment pénible de vivre dans ce quartier en ces temps-ci » se lamente-elle, obligée désormais de trainer ses étalages sur les points de vente disponibles qui se font et se défont à tout moment. « Ce qui se passe sur ce chantier n’est pas reluisant. Le chantier a été ralenti et il va falloir qu’ils aillent vite » dénonce Géneviève, couturière de formation et patronne d’atelier. Avec cette pluie, c’est un véritable calvaire pour nous, les clients n’arrivent plus à commander, vu l’état dégradant de la voie» ajoute-t-elle, regrettant le fait que la période de réalisation des travaux de ce chantier n’ait pas été prévue en dehors de celle des pluies. Le risque est encore plus élevé pour les nombreux enfants qui fréquentent des écoles du coin. Ils montent et descendent des tas de sable et autres gribouillis qui s’érigent en permanence sur le chantier. La dernière pluie a également amené son lot d’ennuis. Les déblayages de sol effectués sont tous envahis par l’eau, de même que les nouveaux caniveaux en construction. Les ouvriers en souffrent, mais ne semblent pas trop s’en plaindre.
« Nous n’avons pas le choix, puisque c’est ce travail que nous vivons » dit B. H, un jeune maçon. Certains se servent déjà des autopompes pour diminuer le niveau de l’eau sur les lieux. Fastidieux. Cotonou étant connu pour son site marécageux, cette mesure a longtemps révélé ses insuffisances. L’un des chefs chantier, une femme, Mlle Raoul ne se décourage pas pour autant. Prévus pour six mois, elle se dit optimiste de rester dans les délais prévus par les travaux. « Nous ferons l’effort d’exécuter les travaux à au moins 90% au terme de cette échéance » rassure-t-elle.Elle avoue cependant que la tâche ne sera pas facile pour elle, en cette période de vsaison pluvieuse. Sur les désagréments aux riverains, elle ne pipe mot.
B.D.G.
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