Il ne roulera pas pour quelqu’un. Contrairement à ce que certains disaient, Pierre Osho sera candidat pour les élections présidentielles de 2011. Après les tergiversations et finalement le faux bond de 2006, l’ancien ministre de la défense du président Kérékou est enfin disposé à briguer la présidentielle. Il l’a fait savoir lui-même hier dimanche sur l’émission « cartes sur table » de radio Océan Fm. A la question de savoir s’il sera candidat aux élections présidentielle de 2011, sa réponse est sans équivoque. « Je réponds tout simplement que c’est vrai et je m’y engage. Je m’y prépare activement depuis ce moment et en ce moment même, je m’y prépare », a-t-il répondu. Longtemps craint pour ses relations privilégiées avec l’ancien président Kérékou, il a enfin jaugé sa popularité et sa crédibilité dont on dit souvent qu’il n’a reçu la moindre tache au regard du fait que son nom n’est pas cité dans une affaire de malversation financière ou de prévarication. Homme de grande culture, toujours circonspect et pertinent dans le discours, il n’est inféodé à aucun lobby religieux ou financier. Il se sent de partout et dispose d’une forte et riche expérience politique qui impressionne maints Béninois. Mais en 2011, il devra affronter les candidatures d’Abdoulaye Bio Tchané, de Boni Yayi le président en exercice et du potentiel candidat de l’Union fait la Nation. Mais par rapport à ces candidatures, il n’a pas l’air inquiet, ironisant sur parfois ce qui se fait sur le terrain et ajoutant que les graffiti médiatiques ne sont pas souvent les réalités du terrain et que nous ne sommes pas encore en 2011.
Au cours de la même émission, le ministre Pierre Osho a également parlé de la gouvernance de notre pays sous le président Yayi Boni pour montrer qu’ « on ne travaille plus dans notre pays (…) où la médiocrité est devenue une valeur souveraine ». « Le tableau n’incite pas à décerner un satisfecit ; l’unité nationale, la paix sociale sont menacées, les indicateurs de performance économique sont en régression… », a-t-il déclaré.
Marcel Zoumènou
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