Propositions à nomination des directeurs d’organes de presse publique

Des manœuvres souterraines pour imposer un recalé

La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) est fin prête pour le renouvellement des responsables des organes de presse publique. Conformément à ses statuts, elle a déjà étudié les différents dossiers de candidature. A cet effet, elle a retenu et envoyé au chef de l’Etat les trois listes de propositions à nomination à la radio nationale, à la télévision nationale et au journal d’Etat, la ‘’Nation’’.  Malheureusement, un ancien responsable de l’Ortb dont le nom ne figure pas sur l’une des listes des proposés fait des pieds et des mains pour rester dans la course. Presque tous les jours, il rase les murs du palais de la République pour que les autorités l’aident à sauver sa tête. Il est même arrivé à avoir le soutien du chef de l’Etat. Pour plaider son cas, le président Boni Yayi aurait reçu en audience le président de la Haac, Théophile Nata. Certainement, ce problème doit être au cœur des préoccupations lors de la rencontre entre les deux chefs d’institution, la semaine écoulée. Le fait que M. Nata n’ait fait aucune déclaration à la presse, au sortir de cette audience, confirme plus cette thèse. Mais, selon les informations, ce dernier lui aurait opposé une fin de non recevoir au président de la République, puisque le quorum pour reprendre les travaux en urgence n’est pas atteint en raison de l’absence à Cotonou de la plupart des conseillers à la Haac. L’homme dont il s’agit ici est un griot du régime du Changement. On le voit souvent aux meetings de la mouvance. Grâce à lui, l’Ortb est devenu un pur organe de propagande. Donc, le chef de l’Etat entend l’avoir pour certainement museler médiatiquement l’opposition en 2011.

Tel que cela évolue, on risque d’assister au scénario Akpaki devenu, par la force, directeur général de l’Ortb, alors que son nom ne figurait pas parmi les nominés. Mais, à l’époque, le coup a réussi parce que la Haac avait retenu un seul nom sur la liste, en violation des textes. Cette fois-ci, tout s’est passé dans les règles de l’art. Que se passera-t-il dans les coulisses ? Y aura-t-il un nouveau bras de fer entre la Haac et le gouvernement ? On attend de voir.

Jules Yaovi Maoussi

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