Remaniement ministériel et candidature unique de l’Un

Guerre d’usure entre Yayi et l’opposition

D’un côté, la formation du gouvernement. De l’autre, la désignation d’un candidat unique. Le gouvernement et l’opposition ont chacun un grand défi à relever dans les mois à venir. Mais de façon stratégique, personne ne veut être le premier à agir et on préfère attendre que l’autre agisse avant de se décider. Yayi n’est plus pressé pour la formation de son gouvernement. Ce qui était annoncé comme une priorité et même une urgence naguère est rejetée fréquemment aux calendes grecques pour finir pas ne plus être une préoccupation de l’heure. Ayant pris conseil auprès de certains de ses collaborateurs, le Chef de l’Etat a donc compris qu’il ne sert à rien de se précipiter pour former son dernier gouvernement. Il vaut mieux attendre l’annonce officielle du nom du candidat unique de l’Union fait la Nation afin de former son gouvernement en tenant compte des enjeux politiques et géo stratégiques de ce choix. Annoncé pour Janvier 2010, le gouvernement est ajourné en Février, puis en mars avant d’être calé pour Avril le temps que l’Union fait la Nation désigne son candidat unique. Certes, Yayi n’a pas les coudées franches et n’a pas la confiance des formations politiques mais il est évident qu’il ne manque pas de dossier pour donner du sang frais à son gouvernement. L’attente est donc stratégique et selon certaines indiscrétions, Yayi n’entend que le nom de ce candidat unique pour lancer l’invasion politique de son fief par ses ministres et ses proches collaborateurs. On annonce également une grande prodigalité afin de rallier les personnes sensibles à l’espèce sonnante et trébuchante. Mais du côté de l’opposition, la stratégie est vite perçue et on ne se montre pas pressé pour désigner le candidat unique.

Selon les dernières informations, le choix du candidat unique prévu pour  Avril peut toutefois être ajourné au mois de Mai ou de Juin même le temps de laisser Yayi s’user à fond et d’amener son gouvernement dans l’ennui et les travers les plus inouïes. Selon les proches du pouvoir, le choix du candidat va forcer engendrer des frustrés et des résignés que Yayi pourra contenter en les récupérant dans son gouvernement. C’est en surfant sur ces éléments que Yayi attend de pied ferme ce candidat unique afin de fragiliser l’Union dans ses bases.

Marcel Zoumènou

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