La loi sur la Lépi abrogée ce jour ?
Les députés sont convoqués ce jour au palais des gouverneurs à Porto-Novo par le président de l’institution parlementaire Mathurin Nago dans le cadre de l’ouverture d’une session extraordinaire. Selon les informations issues de l’Assemblée nationale, un seul point serait inscrit à l’ordre du jour de cette session extraordinaire : il s’agit de l’examen et l’adoption de la proposition de loi portant abrogation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) et du Rena. C’est une proposition de loi qui a été introduite au cours de la session budgétaire par 44 députés. Ces députés, la plupart de la grande coalition de l’Union fait la Nation et aussi du G13 ne veulent plus voir poursuivre le processus d’établissement de la Lépi et du Rena. Ils dénoncent entre autres, le manque de consensus autour de la réalisation de cet instrument devant faciliter l’organisation des prochaines consultations électorales. De plus, ils estiment que le jeu démocratique n’est plus de mise et qu’il faille suspendre ce processus. Mais le gouvernement du Dr Boni Yayi ne l’entend pas de cette oreille et s’attèle à la réalisation de cette Lépi. On se rappelle que lors de la semaine dernière, des observateurs de l’Onu ont été invités à s’enquérir de la situation qui prévaut dans notre pays. Ils ont écouté à cet effet, toutes les parties, aussi bien les membres de la Cps-Lépi, le gouvernement que les acteurs de l’opposition qui contestent le processus.
Dans cette situation confuse et incertaine, on s’interroge sur l’ampleur des débats au sein de l’hémicycle. Les débats risquent d’être houleux voire électriques puisque les députés de l’Union fait la Nation élargis à ceux du G13 entendent faire feu de tout bois pour arrêter définitivement le processus. Mais l’arrêt du processus, sera-t-il une réalité ce jour au parlement ? On apprend déjà que des députés ont été contactés par le régime en place pour revoir leur position. Certains seraient même prêts à renoncer à l’abrogation de cette Lépi puisque, les mêmes sources annoncent que beaucoup de billets de banques pourraient circuler ce jour dans les bureaux du parlement afin de faire changer d’avis à plusieurs députés.
Ismail Kèko