Fitheb 2010

La dimension populaire a chuté

La dixième édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est déroulée du 27 mars au 04 avril 2010 dans diverses villes du Bénin sans une grande participation de la population. Elle a été clôturée le dimanche dernier au Hall des arts de Cotonou à la faveur d’une cérémonie officielle de clôture marquée par des prestations de théâtre populaire assurées par la compagnie Momby, les As du Bénin et les Super anges Houindonaboua.

Le dimanche 04 avril 2010 au théâtre de verdure du hall des arts à Cotonou marquait la fin du plus grand rendez-vous de théâtre en Afrique. Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). La dixième édition. Il s’agit d’un événement majeur dans le secteur théâtrale sur le contient africain qui, depuis sa première édition garde une dimension festive et populaire. Pour la présente édition marquant également le 20ème anniversaire de son institution, le directeur Pascal Wanou a manifesté un grand intérêt au caractère populaire. Ceci, à travers diverses ambitions dont l’ouverture de la fête sur plusieurs autres localités du Bénin, le passage du nombre de village du Fitheb  à trois, etc. Mais les différents obstacles qui ont marqués les préparatifs ne lui ont pas permis d’y arriver.

D’abord la reprise du processus de l’élection du directeur du Fitheb et tout le temps perdu avant la prise de décret devant entériner son élection jusqu’à son installation a été une entrave de taille dans l’organisation. Car, le directeur en fin élu et son staff n’ont eut que quelques semaines pour se faire. Mais l’autre chose aussi, celui qui d’ailleurs reste l’un des maux dont souffre le développement de la culture béninoise sur toutes ses formes est le processus administratifs notamment au sujet de la mise à disposition des fonds pour qui de droit pour l’organisation et la tenu des événements, culturels. Non seulement la structure organisatrice est contrainte à revoir à la baisse ses ambitions pour la réussite de l’événement mais aussi le financement lui parvient avec retard.

Cette année, le Fitheb a connu tout ceci et l’un des effets a été la faible participation du public. Du coup au lieu d’une fête populaire, le Fitheb 2010 s’est réduit à une fête entre festivaliers, des acteurs du 4ème art qui, de leur côté ont pour la plupart répondu présents.

En effet, Pascal Wanou n’a pas pu étendre l’événement à toutes les localités annoncées. Aussi, les trois villages de Fitheb érigés respectivement sur l’esplanade du stade de l’amitié de Kouhounou à Cotonou, sur l’esplanade de l’Assemblée nationale à Porto-Novo et à la place Bio Guéra à Parakou n’ont-ils pas connu assez d’affluence comme lors des  dernières éditions.

De l’autre côté, sur les lieux de représentations de pièces de théâtre, la population n’a pas été aussi au rendez-vous les neufs jours durant – 27 mars au 04 avril 2010. Venues d’Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Côte-d’Ivoire, Cameroun, France, Burkina-Faso, Togo, Niger et du Bénin, les compagnies ont présentés des spectacles d’un niveau certain dans l’ensemble. Mais devant peu de spectateurs. La population n’était pas en effet mobilisée pour ou du moins pas assez ou à temps. La communication notamment les affiches publicitaires et les annonces par le bais des médias ont fait défaut à ce niveau.

Blaise Ahouansè

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