Le directeur général de la Société des énergies électrique avait annoncé aux hommes des médias la semaine écoulée qu’à partir du 1er avril, les prix de l’électricité passeront de: 94 à 104 f Cfa soit une augmentation de 10f le kilowattheure. Mais, il est aisé de constater c’est à l’ère de la cherté du prix d’électricité que le délestage est devenu plus fréquent à Cotonou et environs.
Le délestage qui s’observe, ces derniers temps à Cotonou et environs, constitue un casse- tête aux populations. Il se manifeste par séquences à certains endroits. Le constat est fait dans des zones comme Zogbohouè, Vêdoko, Agontikon et dans plusieurs quartiers de la ville de Cotonou. Le noir s’y installe partout. Les populations expriment leur désolation face à cette situation qui va du mal en pire. Or, le directeur général de cette société, Godefroy Tchékété, avait annoncé, dès sa prise de fonction, qu’il fera tout son nécessaire pour redresser la société. Il a promis trois mois pour le faire. Mais, on note avec amertume que les prix de l’énergie ne font qu’augmenter au fil des temps. En espace d’un an, il y a eu deux augmentations. Comme argument avancé, les installations de la société sont vétustes et il va falloir les renouveler. La Société béninoise des énergies électrique (Sbee) ne fournit plus ses prestations vis-à-vis de population. Elle s’est engendrée dans une magouille orchestrée dont le redressement est difficile. Le directeur de cette société n’a trouvé la formule que d’asphyxier la population par la hausse des prix des énergies. Or, les abonnés paient de lourdes factures toutes les fins du mois. Malgré les cris de détresse des consommateurs, rien n’a évolué de manière positive.
Où sont devenus les groupes électrogènes commandés en son temps pour résoudre la crise énergétique ? Godefroy Tchékété, ancien conseiller technique du Chef de l’Etat, doit répondre à cette question. D’une manière ou d’une autre, le peuple a besoin d’une bonne prestation de la Sbée. Alors, il est urgent que des dispositions adéquates soient prises pour sauver les meubles.
Brice Dossou-Gouin et Jules Yaovi Maoussi
Le gouvernement doit dire la vérité au peuple
Les augmentations tous azimuts des prix des produits de première nécessité montrent qu’il y a un problème sérieux dans le pays. L’idée selon laquelle le gouvernement du président Boni Yayi cherche les moyens pour faire face aux charges qu’il a créées vient automatiquement à l’esprit. Plus de 25 milliards d’octroi de micro-crédits aux femmes, 25% d’augmentation des salaires des travailleurs, les indemnités politiques des éléments du palais, les dépenses politiques sont quelques-unes des charges auxquelles doit faire face le pouvoir en place. A cela s’ajoute un budget irréaliste. Donc, il y a des vides partout à combler. Où trouver les moyens pour y arriver ? La stratégie est d’asphyxier les populations par des augmentations faramineuses des prix des produits de première nécessité pour renflouer les caisses de l’Etat. C’est dire que le Changement est en train de retirer doublement par la main gauche ce qu ‘il a donné par la main droite.
J.Y.M