(Les défalcations sur les derniers salaires les révoltent)
Ils sont à nouveau fâchés contre le Président Boni Yayi et son gouvernement. En procédant à des défalcations sur leurs derniers salaires pour fait de grève, le gouvernement a semble remué dans une plaie dont le traitement avait à peine commencé.
Même s’il a pu réussir à les calmer il y a peu, Yayi Boni est désormais exposé à la nouvelle rage des enseignants qui ne digèrent pas du tout ces défalcations. A l’issue d’une concertation qu’ils ont tenue en fin de semaine, les syndicats des trois ordres d’enseignants réunis au sein du célèbre front décident de renouer avec des mouvements de protestation dès demain mardi. Ils annoncent des assemblées générales qui se tiendront simultanément dans la matinée dans tous les départements du pays pour, disent-ils, «mobiliser la troupe » en vue d’une nouvelle lutte. Des grèves d’arrêt de travail interviendront aussi incessamment à les croire, ceci pour répondre de la « manière la plus musclée » à ce qu’ils considèrent comme « une provocation » du gouvernement de Boni Yayi. La seule condition, pour ne pas en arriver à tous ces mouvements, martèlent- ils, est le remboursement intégral de toutes les défalcations faites aux enseignants.
Ce qu’on avait tant craint pour l’année scolaire en cours refait donc surface. Son sort se joue désormais avec cette nouvelle colère des enseignants, au cas ou le gouvernement ne réussirait pas à la contenir en corrigeant le tir. A peine les cours ont-ils repris après plus de deux mois de grève, que déjà des menaces de paralysie de l’enseignement se profilent encore à l’horizon. La balle n’est-elle pas à présent dans le seul camp du gouvernement ? La question alimente plusieurs conversations en ce moment.
C.T.
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