Après plusieurs réunions manquées et les multiples rappels à l’ordre de la présidente de la commission des lois, les députés membres de cette commission se sont réunis enfin hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo pour examiner le seul point inscrit à l’ordre du jour de leur réunion : l’étude de la proposition de loi rectificative de la Lépi et du Rena introduit par 43 députés de l’opposition et qui est restée tout le temps sans suite sur la table de la présidente Hélène Aholou Kèkè.
Hier, c’est chose faite mais malheureusement les députés de cette commission se sont séparés dos à dos après une séance de travail qui n’a duré qu’une trentaine de minutes. Selon des sources proches de cette commission, le point d’achoppement serait que les députés de la mouvance et leurs collègues de l’opposition ne se sont pas entendus sur la nécessité d‘étudier ou non ce dossier. On se souvient que la Cour constitutionnelle dans sa décision rendue, il y a quelques jours s’était opposée à l’abrogation demandée par les députés signataires de la proposition de loi rectificative. C’est suite à cette décision de la Cour que les députés Fcbe de la commission des lois ont jugé bon de ne plus examiner ce dossier. Selon eux, si les députés de l’opposition veulent poursuivre sur leur lancée, ils devront retirer et réintroduire une autre proposition de loi modificative de la Lépi et du Rena mais en aucun cas, la proposition de loi en question ne peut plus faire l’objet d’aucun examen en commission.
Ce qui n’est pas de l’avis des députés de l’opposition qui ont exigé séance tenante l’étude de ce dossier. Après de vifs déballages dans un camp comme dans l’autre, il a été retenu finalement de s’en remettre à la plénière pour trancher. C’est donc dans cette ambiance surchauffée que les deux camps se sont séparés dos à dos.
Ismail Kèko