Ouf ! Enfin le Bénin peut relever le défi de se donner trois grands partis politiques

Depuis le 10 avril 2010, l’alliance de partis politiques, l’Union fait la Nation (UN) a donné une chance inouïe à la démocratie béninoise de devenir la plus forte et la plus crédible en Afrique en réussissant  l’exceptionnel exploit de désigner un candidat unique en son sein et ce, environ un an avant les élections présidentielles de mars – avril 2011.

Cette avancée politique notable est parfaitement conforme à l’esprit de la Constitution et des pères rédacteurs de la Constitution du 11 décembre 1990. Ce regroupement de forces politiques est donc incontestablement un acquis démocratique important que lesdites forces politiques ont le devoir patriotique et historique de préserver et de faire grandir à tout prix.
De toute évidence, la désignation de Maître Adrien HOUNGBEDJI, comme le candidat unique de l’Union fait la Nation (UN) clarifie le paysage politique et ne laisse aucun doute sur le nombre réduit des candidats à l’élection présidentielle prochaine.
Cependant, quelque soit le nombre des candidats, il y en aura que trois de majeurs, crédibles et sérieux qui détermineront fondamentalement le choix des béninois dès le premier tour.
Ce sont en effet les Présidents Abdoulaye BIO TCHANE,  Adrien HOUNGBEDJI, et Boni YAYI ;
C’est bien l’un d’entre les trois qui sera notre Président de la République en avril 2011 si tout se passe bien ; c’est-à-dire si tout se passe suivant les lois de la République, les principes démocratiques, et dans un esprit patriotique.
Ces trois grandes personnalités de notre pays sont les candidats tout indiqués des trois grands blocs politiques que sont :

– La Coalition ABT soudée autour du Président Abdoulaye BIO TCHANE.

– L’Union fait la Nation (UN) unie autour de Maître Adrien HOUNGBEDJI.

– L’UMPP soutenant l’action du Président Boni YAYI.

Il est de plus en plus évident qu’avant les élections de 2011, qu’aucun bloc politique ne peut se constituer et mieux se positionner sur l’échiquier politique national que les trois premiers rappelés.
C’est pourquoi je formule le vœu profond de voir les trois grands blocs existant s’ouvrir, se consolider et porter un idéal qui peut réellement  déterminer l’adhésion et l’attachement de chaque citoyen béninois à l’un d’entre eux trois.

Mieux encore, je crois et j’espère que le moment est venu pour que ces blocs politiques puissent dès maintenant et pour toujours devenir de grands creusets capables de donner force à notre Démocratie, vigueur à la classe politique, espoir aux simples citoyens que nous sommes et prospérité à la Nation. C’est dire que si mon rêve devient réalité, tout citoyen béninois qui veut faire de la politique adhérera nécessairement à l’école de l’un des trois grands blocs et ce sera la fin de la transhumance et de l’hypocrisie politique.
Dans cette optique, l’UMPP qui est le pilier politique du Président Boni YAYI, qui porte la charge de la République,  dans sa mission républicaine en cours, doit et peut fusionner toutes les forces politiques (partis, mouvements, associations, etc.) qui soutiennent franchement et loyalement le Président Boni YAYI en un grand parti politique qu’on peut appeler : Parti Républicain (PR).

Dans le même esprit, l’Union fait la Nation (UN) qui fonde son action sur la défense et la culture des valeurs de la démocratie et qui a déjà annoncé sa transformation en un parti politique, doit se muer rapidement en  un parti politique qu’on peut appeler : Parti Démocrate (PD).

Enfin, la coalition ABT, dont la vision affichée, est  la construction de la République et de la démocratie dans une Nation solidaire, souveraine et prospère, débarrassée de tout esprit de clivage régionaliste, peut bien dès à présent se transformer en un grand parti politique qu’on peut appeler : Parti National Indépendant (PNI).
Ainsi, dès à présent et en tout cas avant les prochaines présidentielles, le Bénin peut bien se doter de trois grands partis (PR ; PD ; PN) avec vocation de survivre au-delà des élections prochaines, jusqu’à ce que la révision de la Constitution viennent  les consacrer définitivement dans notre constitution qui ne laissera plus de place à l’émiettement des forces politiques auquel nous avons assisté pendant vingt (20) ans et qui a fragilisé la cohésion nationale. Autrement dit, le regroupement des forces politiques est le seul réel gain de l’évolution politique du système constitutionnel actuel.

Les dénominations proposées, qui ne sont pas vraiment une nouveauté, auront néanmoins l’avantage, d’imprimer dans nos subconscients, et par conséquent dans notre mentalité, avec le temps, les valeurs cardinales de République, Démocratie et Nation qui échappent trop souvent à bon nombre d’entre nous, et même surtout à des citoyens ou responsables politiques insoupçonnables.
Ce n’est pas trop  de rappeler que les regroupements de forces politiques qui s’opèrent en ces moments constituent des atouts essentiels qui aident et aideront notre pays à parer aux grands dangers qui le guettent avec l’émiettement des forces politiques avec son corollaire de multiplication de partis politiques qui n’en sont pas vraiment.

La classe politique n’a donc plus le choix de rebrousser chemin. La consolidation des blocs en vue et leur transformation en grands partis politiques stables, reste l’une des solutions politiques pour la survie de la démocratie et pour le développement réel, concret et épanouissant de notre pays et de ses populations.
Chacun des nouveaux partis pourra vraiment concourir à l’animation de la vie politique de notre pays comme l’a prévu l’article 5 de notre constitution et présenter aux populations ses atouts et comment il entend exécuter avec succès le programme de développement du pays, sur les questions essentielles de l’emploi, de la santé, de la sécurité sociale, de la famille, de l’habitat, de l’éducation et la formation, de l’environnement, de l’agriculture, de l’industrie, de la fiscalité, de la culture, de la justice, de l’énergie, des transports, des communications, etc., etc., dans le respect strict des principes républicains, démocratiques et la cohésion nationale.
Il va s’en dire que l’échec de ces regroupements et ses conséquences entraînera à coup sûr le chaos que je ne souhaite pas  du tout à mon pays car dans le cadre de notre constitution en vigueur, ces regroupements envisagés sont ce qu’il y a de mieux.

De toutes les façons, l’histoire des 50 ans de nos indépendances nous enseigne que quand les hommes politiques ne s’entendent pas en Afrique, c’est le boulevard qui est toujours grandement ouvert aux militaires pour intervenir sur la scène politique avec les conséquences que nul n’ignore.
Il revient donc au peuple béninois et à ses gouvernants de savoir ce qu’ils veulent pour le pays. Taisons les querelles byzantines et les égoïsmes nuisibles pour donner une chance à ce pays.
Ayons pitié de lui.

Maître Luc-Martin HOUNKANRIN

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