Condamné pour une peine de 35 ans par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir) pour son implication dans le génocide rwandais, M. Jean-Bosco Barayagwiza est détenu à la prison civile de Cotonou. Depuis plusieurs mois, il est gravement malade et a été à maintes reprises admis à l’hôpital.
Le diagnostic des médecins est sans appel : une hépatite C chronique doublée de détection de nodules au niveau du foie et des caillots dans la veine porte. C’est dire que l’intéressé peut passer à tout moment de vie à trépas. Sauf si, selon les médecins qui l’ont consulté à l’hôpital militaire de Cotonou, il était évacué à l’extérieur où les équipements et la technologie médicale sont au point. Car, au niveau local, il y a un manque d’équipements adéquats. Face à cette situation, les parents de l’intéressé ont envoyé plusieurs requêtes au Tpir qui sont restées lettres mortes. Au finish, ce tribunal prétend que l’intéressé n’est pas malade alors qu’un dossier médical en bonne et due forme lui a été transmis par les médecins. Or, de jour en jour, M. Jean-Bosco Barayagwiza s’affaiblit.
Aujourd’hui, il n’a plus que la peau sur les os et son état est assez critique. Ne sachant plus à quel saint se vouer, lui et ses parents lancent un appel pressant aux autorités béninoise afin qu’elles intercèdent en sa faveur. Ses proches considèrent d’ailleurs que l’attitude du Tpir est contraire au principe d’assistance à personne en danger. Par conséquent, ils tiennent pour responsable cette institution internationale tout malheur qui adviendrait à leur parent.
Bénoit Mètonou