L’Union fait la nation (Un) ne démord pas quant à sa volonté de voir au Bénin une Lepi consensuelle et transparente. C’est pourquoi, en dépit du lancement en catastrophe du recensement porte à porte par le gouvernement, elle continue ses pourparlers avec toutes les personnes capables d’influer sur le processus et d’amener le Chef de l’Etat à voir la réalité en face.
C’est dans ce souci qu’une délégation de l’Un a rencontré hier Saïd Jinnit, envoyé spécial des Nations Unies. Ladite délégation est conduite par Augustin Ahouanvoébla, Moukaram Badarou, Eric Houndeté et Théophile Montcho. Au cours des discussions qui ont duré plusieurs heures, ils ont mis l’émissaire de Ban Ki-Moon au courant des nombreux dérapages et irrégularités qui ont entaché la réalisation de la Lepi. Ils ont fait part à leur hôte de la volonté du gouvernement de faire main basse sur la Lepi à travers une conduite cavalière et une gestion solitaire du processus de la Lepi par le gouvernement. Ils se sont plaints également des comportements de la représentante du système des Nations Unies au Bénin Nardos Békélé Thomas qui reste sourde aux plaintes et aux griefs de l’opposition et continue d’injecter de l’argent dans le processus et semble cautionner, de façon ostentatoire, la réalisation forcée de la Lepi par le gouvernement. Ils ont réitéré leur volonté de conserver notre pays dans le cercle très restreint des pays modèles de démocratie en Afrique.
C’est d’ailleurs ce qui explique les tiraillements actuels autour de la Lepi car leur souci est d’éviter que le Bénin ne soit sur la liste noire des Etats qui ont tourné dos à la bonne gouvernance. Aux termes d’une rencontre très enrichissante, les délégués de l’Un ont demandé à Saïd Jinnit de transmettre fidèlement au secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (Onu) Ban Ki-Moon l’ensemble de leurs préoccupations.
Marcel Zoumènou