Les débats ont tourné hier au vinaigre au sein de l’hémicycle lors des discussions liées au dossier de l’organisation du 10è sommet de la Cen-Sad. Le sujet débattu en présence des ministres Idriss Daouda et François Noudégbessi est relatif surtout à l’organisation du 10è sommet de la Cen-Sad à Cotonou, la réfection du Cic de Cotonou et les exonérations fiscales et douanières à certains opérateurs économiques dans le cadre de ce sommet.
Plusieurs députés n’ont pas raté le gouvernement dans ce dossier. Pour certains, des marchés ont été passés gré à gré et que le gouvernement a fait économie de vérité sur des chiffres avancés. Tandis que pour d’autres, c’est l’aspect politique qui a retenu plus l’attention. C’est le cas de l’honorable G13 Wallis Zoumarou qui s’est prononcé sur la mauvaise gestion dont fait objet le régime de Yayi. C’est dans ce cadre qu’il est revenu hier sur la situation d’affrontement qui s’est déroulée dans la région de Sèmèrè et au cours de laquelle un homme a été tué. Aussi plus d’une quarantaine de personnes ont été arbitrairement arrêtées par des forces de l’ordre. Selon les propos du député Wallis Zoumarou, il y avait eu par le passé ces genres de situation à Banikoara, à Gogounou, à Tchaourou et autres mais il n’y a jamais eu autant d’acharnement avec l’implication des dizaines de policiers et de gendarmes. Il déplore par cette occasion la procédure engagée par la justice de notre pays. Car selon ses propos, celui qui est décédé serait tué même en présence de quelques membres de sa famille, notamment son épouse, ses enfants, ses frères et d’autres. Mais jusqu’à ce jour, croit-il savoir que ces témoins n’ont même pas été écoutés par la police ou la gendarmerie. Le député devant ses collègues n’a pas eu froid aux yeux pour rappeler les conditions dans lesquelles la mort de l’homme est intervenue. A en croire ses propos, au lendemain de l’affrontement, la gendarmerie et la police ont déployé des agents sur le terrain pour arrêter les gens tous azimuts. Dans ce dossier, on ne veut même pas de discernement.
Aujourd’hui, des gens ont quitté par centaines le village évitant d’être arrêtés. Le député G13 dénonce par ce fait, un acharnement politique, puisque cette région de Sèmèrè serait hostile au pouvoir en place et les populations auraient opté pour le choix d’un autre probable candidat en la personne d’Abdoulaye Bio Tchané. Pour finir, le député Wallis Zoumarou n’entend pas baisser les bras devant les intimidations de tierces personnes qui se réclament du pouvoir du changement.
Ismail Kèko