Ban Ki Moon rencontre l’opposition et la mouvance

En visite au Bénin, le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a rencontré hier au Novotel les acteurs politiques béninois, en l’occurrence l’Union fait la Nation (Un) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Le président de l’Un, Bruno Amoussou, et le coordonnateur national des Fcbe, Eugène Azatassou, ont fait des déclarations à leur sortie d’audience.

Déclaration des leaders de la classe politique à la sortie de leur rencontre  avec le Sg/Onu

Bruno Amoussou, Porte-parole de l’Opposition

« La rencontre a été une occasion pour nous d’exprimer au secrétaire général, nos remerciements, parce qu’il a pu extraire de son programme, un temps pour écouter d’autres sons de cloche autre que celui gouvernemental. Le gouvernement n’a pas prévu dans son programme, la séance que nous venons d’avoir. Et nous avons fait observer au secrétaire général que c’est là le signe de quelque chose. Et ce quelque  chose, c’est que le gouvernement ne veut pas qu’il écoute d’autres opinions, des opinions diverses. Et que lui, il a l’habitude de rencontrer le Chef de l’Etat à New York, le ministre des affaires étrangères également à New York et qu’il lui exprime le point de vue d gouvernement. Nous lui avons fait savoir que s’il vient jusqu’ici sans écouter d’autres sons de cloche, son déplacement aurait été tout simplement inutile. Nous pensons qu’il est venu pour écouter d’autres sons de cloche que nous lui avons donnés. Nous lui avons donc fait part de nos inquiétudes quant  la vitalité de notre démocratie. Nous lui avons fait observer que ce qui a fait l’actualité politique de notre pays jusqu’à présent, ce sont les partis politiques, membres de l’Union fait la nation qui ont fait contribuer à cela. J’ai été dans l’opposition et nous avions œuvré  pour qu’on vote la loi sur la Lépi. Nous lui avons donc parlé des questions liées  l’établissement de la Liste permanente informatisée (Lépi). Il nous a donné son point de vue sur ce qu’il pense de notre pays, ou l’appréciation très positive qu’il porte sur notre pays. Le secrétaire général des Nations-Unies reste une personnalité très courtoise.  Une personnalité qui donne des conseils d’une manière générale, il ne va pas  dans les détails, les questions comme celles de la Lépi. Nous avons tout simplement parlé des questions d’ordre général. »

Eugène Azatassou, porte-parole de la Mouvance présidentielle

«Le secrétaire général des Nations-Unies a reçu ce jour, la Mouvance présidentielle et les membres de l’Union fait la nation. Il s’agissait pour chacu, de dire son appréciation par rapport à la situation politique nationale. Il s’est agi essentiellement du processus électoral en vue, de la confection de la Liste électorale permanente informatisée. Nous lui avons fait comprendre que les élections communales et locales de 2008 ont suscité quelques dysfonctionnements  de notre système électoral du fait de la manière avec laquelle nous élaborons notre fichier électoral. Vu ces dysfonctionnements, il était donc impératif de réaliser la Lépi, surtout qu’en 2011, nous aurons deux élections à la fois, la présidentielle et les législatives. Nous lui avons fait savoir qu’avec  les listes manuelles qu’on  faisait, nous avions toute sorte de tripatouillages et qu’il est important d’engager la réforme électorale qui passe par la réalisation de la Lépi.  Nous lui avons fait remarquer que nous avons été désolés de constater que  nos amis de l’opposition ont décidé d’arrêter le processus à tous les tournants  pratiquement malgré que le peuple dans tous ses compartiments voulait de ce processus.  C’est parce que  le peuple n’a pas suivi  mot d’ordre de boycott qu’ils ont dû se rattraper.

Il a pris acte de nos observations et a constaté que notre système démocratique garde toute sa vitalité  en nous faisant observer que  ce  n’est pas un problème d’avoir des divergences, mais que l’essentiel, c’est d’aboutir qu’au  consensus qui permet d’avancer. Dire que le gouvernement n’avait pas prévu que le secrétaire général de l’Onu rencontre l’opposition, c’est purement et simplement de l’intoxication. Je m’excuse de le dire. Personne ne peut dire ça décemment. Le gouvernement n’a pas pris sur lui la décision de ne pas faire rencontrer une partie de la classe politique au secrétaire général des Nations-Unies. Il ne peut même pas le faire. Le reste, c’est de la pure intoxication ».

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