Des manœuvres pour faire passer des candidats refusés à la chaîne « Ppbs » de la fonction publique

(Le professeur Gero Amoussouga s’en défend et accuse)
Un nouveau complot se prépare contre la transparence et l’excellence au Bénin. Comme  à  leur habitude lors des divers concours de recrutement, les cercles mafieux font recours une fois encore aux méthodes ignobles pour « faire passer » les leurs.

Depuis quelques jours, ils ont repris du service avec pour seul objectif de faire admettre par la commission des dossiers pourtant rejetés dans la catégorie des  administrateurs en gestion de projets.

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Dans le cadre du renforcement des capacités des structures impliquées dans la chaîne « Programmation, Planification, Budgétisation et Suivi Evaluation (Ppbs), le gouvernement a décidé de recruter des cadres de conception afin de donner plus d’efficacité à la fonction publique minée par plusieurs tares. Mais si on n’y prend garde cette noble volonté du gouvernement sera travestie par des cercles mafieux logés pour la plupart à la présidence de la république. N’ayant nullement cure de la compétence recherchée dans l’administration publique, ils font feu de tout bois pour faire recruter des gens proches à eux. Les seuls critères qui valent pour eux est le lien de parenté ou l’appartenance politique. Et c’est fort de cela qu’ils veulent passer par des chemins sinueux  pour imposer des agents qui n’ont pas fini leur formation et dont on peut douter de la compétence. Les manœuvres subreptices en cours concernent la catégorie des administrateurs en gestion de projets. En effet, dans cette catégorie, l’Etat a décidé de recruter 30 personnes qui doivent être titulaires du diplôme de deuxième cycle de l’Enam en gestion de projets ou d’un Dess en Gestion de projet et développement local délivré par la Faseg. Mais comme c’est le cas pour la plupart des concours, plusieurs personnes  ont déposé leur dossier pour cette catégorie. Après  avoir étudié les dossiers, la commission en a écarté 24 dont 15 pour le motif « formation non achevée » et  les autres pour « non-conformité de diplôme ». Dans ces 24 dossiers écartés, 15 proviennent de la seule école doctorale de la Faseg sur ses 40 étudiants en instance de soutenance pour le diplôme de Dess en gestion de projets et développement local.  

La Faseg au cœur de la tourmente

Pour qui connaît la rigueur et la qualité de l’enseignement dispensé  à  l’école doctorale de la Faseg, il y a lieu de se poser des questions par rapport à ces 15 étudiants de l’école dont les dossiers ont été rejetés. Selon nos investigations, ces étudiants – visiblement privilégiés sur les 40 – n’ont pas entièrement fini leur formation et pour déposer le dossier ils ont dû se faire délivrer des attestations provisoires. Ce sont des étudiants qui ont passé déjà les épreuves écrites et qui ont même rédigé et déposé leurs mémoires depuis des mois, mais qui n’ont pas encore soutenu. Le professeur Philibert Géro Amoussouga, directeur de cette école doctorale réfute cette affirmation. « Je n’ai pas donné d’attestation à qui que ce soit », rétorque-t-il. Selon lui, il s’agit d’attestation provisoire de validité de trois mois délivré pour attester le niveau  des étudiants qui ont subi les épreuves écrites et qui attendent de soutenir. Mais malheureusement pour eux, leurs dossiers ont été rejetés par la commission.  Les trafics d’influence sur les membres de la commission ont commencé. Au lieu de rejeter définitivement les dossiers, on leur donne un temps pour se rattraper. Selon nos sources, un ultimatum qui prend fin d’ailleurs ce jour leur a été donné pour compléter leur dossier avec une attestation authentique. Et même si le professeur Amoussouga clame sa bonne foi dans ce dossier, on sent un léger forcing avec la programmation des soutenances qui ont commencé depuis quelques jours.

Le professeur Amoussouga affirme que c’est aux termes de ces soutenances que les jurys peuvent délibérer et délivrer peut-être les diplômes. Trop juste. « Mais les règles académiques seront respectés », rassure-t-il. Selon des indiscrétions, on n’est pas prêt à accepter ces diplômes délivrés ces derniers jours car la date limite du dépôt de dossier est le 17 Juin. Ce qui pourrait heurter la bonne volonté du professeur Amoussouga très soucieux de la carrière de ses étudiants. Aux dernières nouvelles, ces 15 étudiants sont décidés à aller jusqu’au bout, épaulés par des hommes influents du pouvoir.

Marcel  Zoumènou

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