Les braqueurs ont encore fait parler d’eux hier à Cotonou. Des Nigérians associés à des Béninois guettaient un véhicule de convoyage de fonds dans les environs de l’imprimerie ‘’Tundé’’ à Akpakpa.
Renseignées, les forces de sécurité les ont épiés. Dans leurs manœuvres, dame chance n’était pas avec eux. Leur véhicule a eu une crevaison. C’est ainsi qu’ils ont braqué et arraché celui d’une dame. Roulant à vive allure, le pneu de leur nouveau véhicule a explosé au carrefour ‘’Le Bélier’’. Alors, ils ont voulu s’emparer d’une 4X4 d’un député garé au bord de la voie, quand bien même ils étaient poursuivis par les forces de sécurité. Munis d’armes sophistiquées, ils tiraient dans tous les sens pour disperser les riverains. Les policiers soutenus par les militaires en faction au carrefour ‘’Le Bélier’’ ont engagé des échanges de tirs nourris avec eux. Au finish, trois délinquants ont été tués sur-le-champ. Au cours de l’opération, il y a eu plusieurs arrestations dans leur rang à la grande satisfaction des populations.
Les corps et les rescapés ont été transportés à la Direction générale de la police nationale (Dgpn) où une conférence de presse a été donnée par le chef de la sécurité nationale, Anki Dosso Maïga, et le directeur général de la gendarmerie nationale, Sèmègan Kokou. Ne voulant pas aller dans les détails pour les besoins de l’enquête, ils ont salué la franche collaboration des populations pour la réussite de l’opération. Les deux conférenciers ont appelé les uns et les autres à donner plus de renseignements aux forces de sécurité pour mettre hors d’état de nuire les malfaiteurs. Décidés à assurer la sécurité des biens et des personnes au Bénin, Messieurs Maïga et Kokou ont déclaré que toutes les dispositions sont prises sur toute l’étendue du territoire national pour traquer les malfrats. C’est pourquoi ils ont souligné que le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Bénin sera célébré dans la quiétude à Porto-Novo. Selon leurs propos, la police et la gendarmerie resteront en étroite collaboration contre les hors-la-loi.
Scène horrible
Les corps des braqueurs abattus ont été exposés dans la cour de la direction générale de la police nationale comme des animaux sauvages tués par des chasseurs. Le spectacle était désolant. Tristesse et désolation se lisaient sur le regard de plus d’un. A côté des cadavres, il y avait les rescapés grièvement blessés par les forces de l’ordre. Non loin d’eux, six Nigérians dont deux femmes, soupçonnés d’avoir des complicités avec les malfrats, ont arrêtés et conduits à la Dgpn. Assis à même le sol dans la cour, ils ne savaient plus à quel saint se vouer. Après les formalités, les survivants ont été amenés au commissariat central de Cotonou sous les menaces des conducteurs de taxis-motos qui réclamaient leur peau. Ils seront présentés au procureur de la République qui décidera de leur sort.
Jules Yaovi Maoussi
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