Impact des capitaux privés étrangers sur l’économie du Bénin

La Bceao restitue les résultats de son enquête
Afin de mieux percevoir l’impact des capitaux privés étrangers sur l’économie béninoise, la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a organisé une enquête auprès des acteurs du secteur privé au Bénin. Les résultats de cette enquête conduite par un Groupe de travail national (Gtn), ont été restitués aux acteurs intéressés au cours d’un atelier qui s’est tenu le vendredi 11 juin dernier dans la salle de conférences de la direction générale des impôts et des domaines.

Cette enquête s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités en analyse des flux de capitaux privés étrangers, lancé au milieu des années 1990 par la Bceao (banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest) avec l’appui financier de la Dfi (Developpement finance international) qui  a pour objectif , entre autres, de développer, consolider et pérenniser les capacités nationales en matière de suivi et de mobilisation des flux de capitaux privés étrangers de façon durable au profit du Bénin et de renforcer le degré de sensibilisation autour du thème au plan national et régional sur les réalisations du Bénin dans le suivi et la gestion des capitaux privés étrangers. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Alain Fagnon Koutangni, le directeur national de la Bceao au cours de la cérémonie d’ouverture de l’atelier qui a connu la présence effective de la Directrice de cabinet du ministre de l’économie et des finances Adidjatou Mathys, d’une émissaire du siège de la Bceao et du directeur du Gtn, Boko Gbaguidi et de son secrétaire Symphorien Agbéssadji.
« L’enquête a été effectuée auprès d’un échantillon de 420 entreprises constituées à partir d’une base de sondage issue du fichier des entreprises de la centrale des bilans de la Bceao et du fichier des entreprises suivies dans le cadre de l’élaboration de la balance des paiements », ajoute Alain Fagnon Koutangni avant d’inviter les participants à mieux analyser ses résultats en tenant compte du nouvel environnement des années 2006 et 2007 où l’enquête a été réalisée. A sa suite, Adidjatou Mathys qui représentait le ministre Idrissou Daouda empêché, a affirmé que cette enquête a permis d’apprécier le niveau de gouvernance économique atteint par notre pays et aussi de mettre à la disposition du public des informations globales et sectorielles pour améliorer la visibilité de l’environnement des affaires et faciliter la prise de décisions.
La première communication de cet atelier de restitution présentée par Symphorien Agbéssadji a pour thème « Flux de capitaux privés étrangers au Bénin : analyse et implications de politique » et  a permis de savoir que les engagements extérieurs- constitués des investissements directs, des investissements en portefeuille et d’autres investissements réalisés par des non résidents au profit du secteur privé – à la fin décembre 2007 s’élèvent à 462,1 milliards soit 17,5% du Pib. Ces investissements s’orientent principalement dans l’intermédiation financière, les assurances, le transport et la communication.

L’enquête a aussi permis de savoir que trois principaux pays sont pourvoyeurs de ces investissements directs étrangers. « La France se positionne comme le premier investisseur direct au Bénin, avec un niveau de 37, 98 milliards de FCFA à fin décembre 2007 », révèle l’enquête. Suivent ensuite le Luxembourg et le Liban, bien devant  la Suisse, les Pays Bas, le Danemark et autres. La deuxième communication avait pour thème : « Perception de l’environnement des affaires par les investisseurs étrangers », présentée par Boko Gbaguidi. Les débats ont mis fin aux travaux de cet atelier.   

Marcel Zoumènou

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