Les étudiants du centre universitaire de Porto-Novo sont sortis hier de leur mutisme à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans l’enceinte dudit centre. Ils demandent à l’Etat béninois de réhabiliter l’homme d’affaire Martin Rodriguez dans ses droits et aussi de respecter scrupuleusement les accords de Genève et d’Abidjan des 18 août 2008 et 22 octobre 2008.
Ils demandent par ailleurs que le gouvernement crée les conditions pour favoriser un environnement sain pour la poursuite de ses œuvres de développement sur sa terre natale. C’est en gros le message du collectif des étudiants du centre universitaire de Porto-Novo. Les conférenciers, par la voix de leur président se sont indignés contre le régime du changement, qui depuis plusieurs années œuvre pour le réduire à néant. Se faisant l’avocat de Martin Rodriguez, ils ont expliqué les raisons pour lesquelles ils ont jeté leur peau d’apprenant parce pour eux ils entendent aborder les sujets les plus fâcheux. Les appuis portés par l’homme d’affaire à la communauté universitaire à travers entre autres, le don de plusieurs bus pour faciliter le déplacement des étudiants, l’amélioration des conditions de travail de ces derniers. « Tous ces engagements et les avantages que l’élite en formation va en tirer risquent de ne pas voir le jour, si nous laissons le pouvoir actuel continuer à le rejeter, l’obligeant à vivre en exil volontaire à Abidjan » a martelé le président du collectif. Les maux qui minent la vie et les conditions pénibles de travail des étudiants n’ont pas été occultés. Ils ont même rappelé, comment lors de la descente du chef de l’Etat sur le campus d’Abomey-Calavi, il a promis de verser son sang s’il le faut pour les étudiants. Les multiples œuvres entreprises par l’homme d‘affaire en Côte-d’Ivoire au cours de son exil ont été énumérées par les conférenciers.
« Tous ces emplois créés en terre étrangère par ce dernier constituent une perte pour la jeunesse béninoise » a-t-il martelé. Pour finir, ils ont rappelé les différents accords officiels signés avec l’Etat béninois, notamment ceux de Genève et d’Abidjan. Les étudiants du centre universitaire de Porto-Novo à l’unanimité disent qu’ils feront bloc derrière cet homme afin qu’il soit libéré définitivement de cette chaîne dont l’a entouré le régime du changement afin qu’il perpétue ses œuvres de développement au profit de l’Etat béninois.
Ismail Kèko