Madougou justifie les crédits recherchés pour la microfinance

Dissiper les malentendus et montrer le bien fondé des derniers accords de prêt au profit du Programme de micro crédit aux plus pauvres (Mcpp). Tel est l’objectif visé par la sortie médiatique du ministre de la microfinance et de l’emploi des jeunes et des femmes Reckya Madougou hier  sur l’émission « Face à la nation » de Golf TV. 

Après le refus des députés d’autoriser la ratification d’accords de prêt pour le secteur de la micro finance la semaine dernière, le ministre Reckya Madougou a tenu à expliquer le bien fondé de ces crédits recherchés après de bailleurs de fonds internationaux. L’exercice s’avérait indispensable au regard des contrevérités distillées dans l’opinion par certains auteurs du vote négatif qui ont dit que ce programme servait beaucoup plus à faire la politique et qu’il n’était pas question d’accorder de crédit à un gouvernement qui a toujours mal géré les fonds mis à sa disposition. Parlant du rejet, Madougou affirme qu’il est politique et que les députés ne reprochent rien à son dossier sauf qu’il est venu à un mauvais moment. Elle déplore le fait que certains députés cherchent à rendre des coups politiques en pénalisant les paisibles populations. Parlant de l’opportunité du crédit, elle ajoute que les besoins actuels en financement du secteur au plan national s’élèvent à 56 milliards pour couvrir 2 millions de femmes. Mais depuis 2008, affrme-t-elle, on n’a plus rien injecté dans le secteur qui a tenu le coup grâce au système de revolving qui a permis d’atteindre les 36 milliards d’encourt. Clarifiant une fois pour de bon, elle affirme que « l’Etat n’a jamais mené directement des activités de microfinance ».

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Il passe par les Institutions de microfinance (Imf) qui accordent les crédits aux femmes qui en manifestent le désir et qui reçoivent à l’avance une formation pour le renforcement de leurs capacités. Interrogée sur la solution biométrique, elle affirme qu’elle servira à sécuriser les crédits et à éviter les octrois multiples. Reconnaissant que l’octroi de crédit a été arrêté dans certaines régions à cause des impayés, elle ajoute que le programme a atteint 667000 bénéficiaires avec 95% de taux de recouvrement. Ce qui l’amène à conclure qu’il est devenu un phénomène national qu’aucun autre gouvernement ne peut arrêter. 

Marcel Zoumènou

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