Le débat sur l’affaire Icc bat son plein. Mardi dernier, l’opposition a essayé de démontrer l’implication du chef de l’Etat dans ce dossier. les responsables de l’opposition ont brandi, tissu à l’effigie du chef de l’Etat aux côtés de Emile Tégbénou, calendriers avec les mêmes images.
En réplique à cette conférence de presse, la mouvance en a organisé une autre. Seulement, on constate que depuis toujours, la mouvance n’apporte ni réponse ni preuve pour contrer les propos de l’opposition. C’est plutôt à un discours anachronique qu’on assiste avec un chapelet d’arguties. Le problème soulevé par l’opposition est l’implication ou la connaissance du dossier par le chef de l’Etat. Au lieu d’apporter les preuves contraires, la mouvance présidentielle préfèrent s’attaquer aux membres de l’opposition. Comment comprendre cette fuite en avant ? Ce que veut savoir le peuple c’est le degré d’implication de son président dans cette vaste escroquerie. Mais, non seulement, la mouvance déplace le débat, mais envoie des jeunes, porter des accusations sur des faits qui se sont produits avant leur naissance. Des faits qui ne sont nullement en relation avec l’affaire Icc pour laquelle les pauvres épargnants veulent savoir quand récupérer leurs fonds.
En quoi l’achat d’un appartenant par Houngébdji à Paris résout-il l’affaire Icc ? Ou en quoi le fait d’accuser Bruno Amoussou de mauvaise gestion à la tête de la Bcb ou de la Sonader prouve l’innocence du chef de l’Etat? Et où sont passés les ténors de la mouvance capables de répondre aux accusations de l’opposition ? En somme, une attitude de lâcheté qui a apparemment pour but de camoufler quelque chose aux Béninois. Il est temps que le vrai débat soit mené.
Benoît Mètonou
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