Hier a eu lieu au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, la cérémonie de passation de services entre le ministre sortant, Armand Zinzindohoué et son remplaçant, Martial Souton. A l’occasion, beaucoup s’attendaient comme il est de coutume, que le ministre sortant remercie celui qui lui a permis d’occuper une si haute fonction.
Surtout que tout le monde connaît le dévouement et la dévotion que voue l’intéressé au chef de l’Etat, Boni Yayi. Mais hier, c’est un autre Armand Zinzindohoué que l’assistance a découvert. Dans son discours, sobre, concis, il n’y avait point de « haute autorité », point de chef de l’Etat, point de président de la République. Il n’a même pas daigné prononcer une seule fois le nom de celui qu’il servait dans un passé encore récent avec fougue, zèle et ardeur, unanimement reconnu. Ses mots de remerciement sont allés à Dieu Tout-puissant, à ses parents et au personnel du ministère de l’intérieur. Qui pouvait croire à une pareille situation quelques semaines auparavant ? Qui pouvait imaginer que Armand Zinzindohoué fasse un discours sans que les titres et attributs du chef de l’Etat ainsi que son nom n’en constituent les ¾ ? Mais en un laps de temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les chemins des deux hommes se sont entre temps séparés. Icc Services est passé par là. Cette structure de placement a réussi à semer la zizanie entre le plus solide tandem du régime du changement : Boni Yayi et Armand Zinzindohoué. Le premier reste confortablement calé dans son fauteuil présidentiel suivant de très loin, désormais, la descente aux affaires du second qui a pactisé avec le diable. Moralité : quelques soit le degré d’intimité entre un ministre du changement et le président du régime du changement, la mesure n’est pas la même. Soulé Mana Lawani en sait long.
Extrait de son allocution
Je voudrais rendre grâce à Dieu le Tout-puissant qui m’a soutenu et accompagné tout au long de ma mission à la tête de ce Ministère. Je voudrais enfin remercier ma famille et l’ensemble du personnel du Ministère qui ne m’ont jamais marchandé leur soutien dans la délicate mission d’assurer la sécurité des personnes et des biens. La tâche n’a pas toujours été facile mais ensemble nous avons pu obtenir des résultats encourageants. Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, mon jeune frère que j’ai nommé Directeur adjoint de la programmation et de la prospective de ce même Ministère, recevez mes sincères félicitations pour votre brillante nomination à la tête de ce Ministère. J’invite tout le personnel à vous soutenir dans vos actes quotidiens et à former avec vous une équipe soudée, dynamique et efficace.
Plein succès dans votre mission, Je vous remercie.
Benoît Mètonou
