La dernière déclaration à la presse du candidat unique de l’Union fait la Nation(Un) continue de susciter une vague de réactions de la part des conseillers techniques et proches collaborateurs du Chef de l’Etat. Après Houngbédji, le pouvoir a envoyé presque tous ces griots au front.
Une dizaine de réactions venant de ministres, députés, conseillers techniques, jeunes prétentieux émargeant à la Marina ont tous parlé. Bien que l’on ait noté dans leurs différentes déclarations un argumentaire identique basé sur la complicité du président Houngbédji natif comme Tégbénou d’Adjarra , on s’étonne curieusement de leur absence sur les scandales dénoncés par le président Houngbédji. En dehors des scandales comme Cen-Sad, machines agricoles et consorts qui courent la rue actuellement, le candidat unique de l’Un a amené sur la place publique de nouveaux éléments très importants. « Dois-je vous rappeler le scandale des licences Gsm dont nous savons aujourd’hui que les conditions dans lesquelles elles ont été accordées font perdre au trésor public chaque année 84 milliards de nos francs », a-t-il déclaré. Depuis ce vendredi, on attend la plus petite réaction sur cela. Les jours passent, les réactions passent, mais personne parmi la horde des intervenants mandatés par le palais n’a pipé mot sur ce sujet. Idem pour le « bradage du patrimoine immobilier de l’Etat ».Voici ce qu’en dit concrètement le président Houngbédji. « …l’Etat est propriétaire de vastes domaines sur le front de mer de Cotonou et ça coûte cher. Le mètre carré ici coûte plus d’un million. Et ces domaines-l à sont morcelés, vendus à des ministres et à des amis pour des sommes dérisoires. Ce qui coûte 100 millions a été achété à 10 millions, à 5 millions. ».Là aussi silence radio. Elègbè, Hountondji, Azannaî et consorts n’en disent rien. Pourtant, ce sont là des sujets de grande préoccupation qui intéressent les Béninois.
Le peuple a besoin de savoir comment le dossier Gsm nous fait perdre 84 milliards à l’Etat. Le montant en jeu mais aussi l’intérêt des populations pour ce sujet devaient amener le gouvernement à chercher à apporter la petite contradiction à Me Houngbédji. Le peuple a envie de savoir ce que fait actuellement l’ancien ministre des finances Soulé Mana Lawani, lui comme a accusé d’être le cerveau du scandale Cen-Sad. Le silence des griots du pouvoir sur ces sujets étonne. Et , à moins qu’ils aient lu la déclaration avec des lunettes colorées, le quarteron de commis de la Marina semble opter pour une dissimulation de ces dossiers qui crèvent pourtant l’œil.
Marcel Zoumènou
