Accusé d’avoir empêché la tenue d’un meeting de l’Union fait la Nation (UN) à Zogbodomey, le préfet des départements du Zou et des Collines, Armand Maurice Nouatin a, au cours d’une conférence de presse, déclaré que sa décision était mue par le soucie de garantir la paix sur son territoire. C’était hier à la préfecture d’Abomey.
Face aux désapprobations sans cesse montantes depuis le 21 juillet, date à laquelle le préfet Zou/Collines a militarisé Zogbodomey, empêchant ainsi le candidat unique de l’Un d’aller au contact des populations de cette localité, Armand Nouatin s’est vu contraint de se justifier devant les hommes des médias hier. « Nous n’avons aucune intention de mettre fin à la jouissance de la liberté publique. Mais plutôt de la sauvegarder ». Ainsi, parlait-il. Il poursuit en précisant que c’est suite aux informations à lui rapporter par sa cellule de renseignement qu’il a pris la décision d’interdire ledit meeting. Ces informations d’après ses propos, faisaient état de ce qu’au cours du rassemblement, il y aurait des troubles à l’ordre public. Il estime qu’en ne militarisant pas la localité comme ce fut le cas, on lui aurait plutôt reproché de n’avoir rien pour parer aux incidents, s’ils survenaient. En prenant sa décision, il n’avait que le souci de garantir la paix dans ses départements et celui de sauvegarder la jouissance des libertés publiques. Il appuie sa substitution au maire dans la prise de cette décision par une prérogative que des textes légaux lui accordent en certaines circonstances. Ce n’est donc pas une usurpation de prérogatives. Il a également réfuté la thèse selon laquelle, il aurait reçu des ordres « d’en haut ». Face aux arguments développés par le conférencier, les journalistes ont posé une multitude de questions afin de comprendre de fond en comble les tenants et les aboutissants de cette décision que dénonce tout le monde. Mais inlassablement, le préfet répétait le même argument qui est sa volonté de garantir la paix dans les départements du Zou et des Collines. A-t-il convaincu les populations qui le décrient depuis cette interdiction ? Sûrement que sa cellule de renseignement saura lui apporter les réponses.
M. C. SOSSOU
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