Le forcing de Géro Amoussouga a payé

Ce qu’on craignait est arrivé. Le directeur de l’école doctorale de la Faseg Fulbert Gero Amoussouga a réussi son coup. Alors que dans notre parution d’hier, nous faisions état d’une pression sur la commission technique en charge de l’organisation de ce concours afin d’accepter de compléter des dossiers rejetés au préalable les faits nous ont donné raison.

Hier, les 15 étudiants dont les dossiers ont été rejetés pour défaut de diplôme valide sont parvenus à régulariser leur situation. Tout est allé très rapidement. Avant-hier, ils ont soutenu. Le lendemain, on leur a  délivré les diplômes qui sont déposés au ministère du travail. Mais les choses ne se sont passées aussi facilement qu’on pouvait le penser.  En plus des diplômes, le directeur de l’école doctorale Gero Amoussouga aurait envoyé une lettre au ministre de la fonction  publique. Lettre dans laquelle il explique les raisons pour lesquelles ces étudiants n’ont pas pu soutenir depuis et demande au ministre de bien vouloir accepter  ces diplômes qu’on  a délivrés. En sa qualité de conseiller technique du président de la république, sa carte de visite peut suffire pour faire le trafic d’influence. Et cela lui a d’ailleurs marché. Le même jour, soit hier, le ministre convoque à nouveau la commission pour lui demander d’examiner le dossier. La réunion a eu lieu au ministère de la planification. Le président de séance n’a pas donné la chance aux membres de la commission de se prononcer sur ce sujet. Il les a simplement interrompus, affirmant que ce sujet n’est pas à l’ordre du jour. C’est ainsi que les dossiers des 15 étudiants ont été complétés.

Publicité

Le professeur Amoussouga, joint au téléphone reconnaît avoir délivré des attestations à ses étudiants mais qu’ils n’a jamais envoyé un courrier au ministre de la fonction publique pour lui demander d’accepter ces diplômes. Toute chose qui constitue un mépris des textes puisque  la clôture officielle du dépôt de dossier est fixée au 17 juin comme le précise d’ailleurs le communiqué radio annonçant ce concours. Comme quoi au Bénin, c’est toujours la loi du plus fort qui est toujours la meilleure. Fulbert Gero Amoussouga l’a si  bien et vite compris qu’il utilise son titre et son prestige pour faire passer ces étudiants.

Marcel Zoumènou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité